Arnaud Montebourg, Ministre du Redressement productif, Marisol TOURAINE, Ministre des Affaires sociales et de la Santé et Geneviève FIORASO, Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ont présidé ce jour à Lyon le Comité Stratégique de Filière des Industries et Technologies de Santé, en présence de Monsieur Marc de GARIDEL (groupe IPSEN), Président du G5 Santé et vice-président du Comité Stratégique de Filière.
Comme l’a indiqué le Président de la République, la santé publique est l’un des grands défis sociétaux de la France. Avec l’allongement de la durée de la vie et le développement des pays émergents, la demande en matière de santé progressera plus vite que la croissance mondiale, poussant la France à disposer d’un tissu compétitif dans ce domaine. La filière santé est donc une filière stratégique pour la France, une filière d’avenir, qui emploie 200 000 personnes de manière directe et concerne 100 000 emplois indirects. L’excellence des chercheurs et ingénieurs français nous permet d’ambitionner la meilleure place mondiale pour cette industrie.
Le conseil stratégique des industries de santé, que réunira le Premier ministre en juin, sera l’occasion de poser le cadre stratégique global du gouvernement pour cette industrie. Le comité stratégique de filière associant l’Etat, l’industrie et les partenaires sociaux constitué au sein du conseil national de l’industrie alimente cette réflexion. Il vise à identifier les actions concrètes à mettre en œuvre conjointement par l’Etat et les industriels, dans le domaine de la politique industrielle et de l’innovation, au service de l’emploi. Avant tout, il inscrit son action, dans le cadre de la stratégie nationale de santé et l’agenda stratégique de la recherche au service d’une politique de santé publique centrée sur le patient, la sécurité et l’accès équitable à l’innovation médicale.
L’enjeu est de donner un nouvel élan à la filière industrielle française, adaptée à un monde médical « en mutation » et aux besoins de la société d’aujourd’hui et anticipant ceux de demain : allongement de la vie, maladies multifactorielles et chroniques, maladies émergentes. Cet élan n’est possible que grâce à l’excellence de la recherche fondamentale, translationnelle et technologique française. Le transfert de la recherche académique vers l’industrie, dans un partenariat public-privé renouvelé, permettra d’irriguer la filière par l’innovation.
Les premiers travaux présentés ce jour permettent d’esquisser ce que pourra être le futur « contrat de filière ». Il contiendra des engagements réciproques portant sur les facteurs déterminants pour le maintien et le développement des activités de la filière tout en permettant d’améliorer la qualité du service au patient.
Ces actions seront destinées à :
Par ailleurs des chantiers complémentaires ont été discutés, visant à identifier les mesures opérationnelles permettant :
Les industries de santé en quelques chiffres :
Elles rassemblent autour de l’objectif commun de santé, le médicament humain et à usage vétérinaire (chiffre d’affaires de 52 milliards €), le dispositif médical (CA de 15,7 milliards €) et le diagnostic in vitro (CA de 1,7 milliards €). La spécificité de la filière réside dans la diversité des entreprises qui la composent et dans le rôle de l’Etat dans sa régulation. Aux côtés de grands groupes nationaux et internationaux, coexistent un nombre très important de PME/ETI aux grandes potentialités de développement par la qualité de leur recherche et de leurs innovations. En quinze ans, les effectifs de recherche et développement ont été multipliés par deux.