Chiffres d’affaires, trésorerie, effectifs... quels sont les impacts économiques ? Comment les start-up et PME se sont-elles saisies des aides mises en place par les Régions et l’Etat ? Comment et pourquoi les start-up et PME se tournent-elles vers leurs banques ? Et quelle projection pour la suite ? Décryptage.
« Ce baromètre est l’une des facettes de l’extraordinaire mobilisation des experts et de l’équipe permanente de Cap Digital afin d’aider nos adhérents à surmonter cette crise inédite. Depuis deux mois, nous nous sommes organisés pour répondre aux besoins urgents de nos entreprises membres. Via notre cellule de crise et en lien constant avec les représentants de la puissance publique, nous avons offert à nos adhérents un accès facilité aux nombreux dispositifs de soutien régionaux, nationaux et européens. Un travail important a également été mené pour leur permettre de bénéficier de financements publics via les appels à projets de R&D et innovation, qui ont été très fortement plébiscités ces dernières semaines. Aujourd’hui, ce baromètre permet de remplir un double objectif : d’une part, il fournit de précieux indicateurs pour aider la puissance publique à mesurer l’impact des actions mises en œuvre. D’autre part, les données collectées vont nous permettre d’inventer, de nouveaux services exclusivement dédiés aux start-up et PME de notre collectif, afin de les aider à développer leurs chantiers prioritaires » Charles Huot, Président de Cap Digital
Si une baisse du chiffre d’affaires baisse particulièrement sensible - est annoncée pour la grande majorité des entreprises, et que leur trésorerie est limitée, les startups et PME ont fait le choix de maintenir leurs effectifs. En chiffres :
80% des entreprises interrogées prévoient une baisse de CA en avril 2020.
Pour 58% des cas, cette baisse de chiffre d’affaires est supérieure ou égale à 50% du CA d’avril 2019.
Les capacités actuelles de trésorerie ne permettent pas de tenir : plus de 3 mois pour 31% des entreprises interrogées, et plus de 6 mois pour 29% des entreprises interrogées.
Malgré ces difficultés, les start-up & PME n’ont, pour une grande majorité, à date, pas réduit leur effectif : 81% des entreprises interrogées n’ont pas réduit leur masse salariale depuis le début de la crise. A noter : 20% des start-up & PME assurent avoir suspendu une levée de fonds en cours depuis le début de la crise
Les startups et PME numériques ont mis tout ou partie de leurs salariés en activité partielle et le télétravail s’est avéré être la clé du maintien de l’activité pour une majorité des sondés
44% des entreprises sondées ont indiqué avoir eu recours au chômage partiel
40% ont passé 100% de leurs salariés en activité partielle
38% ont gardé une partie de leurs salariés à temps plein
19% ont opté pour le passage en forfait jour
La capacité à passer tous leurs salariés en télétravail a été la motivation principale du non recours au chômage partiel pour 40% des sondés. Plus de 20% précisent également que leur activité est pleinement maintenue malgré la crise.
Moins de la moitié des sondés se sont tournés vers les garanties et prêts opérés par Bpifrance : 40% des start-up et PME ont réalisé, à date, une demande de prêt ou de garantie auprès de Bpifrance.
Le PGE arrive largement en tête des dispositifs : 66% des entreprises qui se sont tournées vers Bpifrance ont sollicité le Prêt Garanti par l’Etat
Le fonds de solidarité reste, à date, peu sollicité : 84% des entreprises sondées indiquent ne pas avoir demandé à bénéficier du fonds de solidarité
Le remboursement accéléré par l’État des crédits d’impôts restituables (TVA et/ou CIR) en 2020 a été lui, majoritairement demandé
40% des entreprises sondées ont demandé un remboursement accéléré du CIR
13% des entreprises sondées ont demandé un remboursement accéléré de la TVA
Plus de la moitié des start-up et PME (57%) ont demandé un prêt à leur banque depuis le début de la crise, pour :
Combler en premier lieu le besoin en fond de roulement (30%)
Générer une capacité d’investissement (18%)
Payer les salariés (8%)
Pour les fournisseurs (4%)
Autre (3%)
Si on peut noter très peu de refus, beaucoup de start-up et PME attendent toujours une réponse (23%)
Une opportunité et une difficulté majeures ressortent de ce baromètre.
Coté opportunité : 49%des entreprises interrogées ont répondu ou souhaitent répondre à un ou plusieurs appel(s) à projets de R&D et d’innovation et plus particulièrement :
Le point noir : Près d’une entreprise sur trois précise rencontrer des difficultés pour recouvrir ses créances clients depuis le début de la crise (29%)
Si l’avenir des startups et PME restent encore assez flou, les équipes, les aides des banques, le plan de soutien des Régions et de l’Etat, sont des facteurs capitaux pour leur permettre de rester à flot et de maintenir un CA minimum pour faire face à la crise. Aujourd’hui, l’économie reprend peu à peu et Cap Digital grâce aux nouveaux services bientôt mis en place pour les aider à développer leurs chantiers prioritaires reste présent pour soutenir les entreprises du numérique.