D’autres adaptent leur cadence pour maintenir le rendement. Dans les deux cas, les avantages découlant d’une numérisation de l’ensemble de l’usine peuvent s’avérer décisifs en termes d’agilité, de rentabilité et de productivité pour résister aux périodes de changement et faire face aux fluctuations de la demande, tant à la hausse qu’à la baisse.
Les entreprises qui n’ont pas conscience des avantages de la transformation numérique risquent de prendre un retard considérable sur leurs concurrents. La non-adoption de l’Industrie 4.0 a un coût. C’est d’ailleurs le sujet de la toute dernière étude de Siemens Financial Services (SFS) qui estime le montant des investissements nécessaires et examine les potentiels gains organisationnels et financiers d’une adoption des technologies propres aux usines intelligentes dont les retardataires ne profiteront pas. La transformation numérique peut faire toute la différence. Accumulation de retard, survie ou prospérité : l’enjeu est colossal dans l’actuel climat d’incertitude économique.
Premier d’une série, le rapport « Industrie 4.0 : Relever le défi » estime de manière prudente que le défi mondial du passage aux usines intelligentes dépassera les 400 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années.Réduites à la moitié du « marché disponible », ces prévisions offrent une perspective très conservatrice sur l’ampleur de l’investissement financier nécessaire pour une pénétration du marché de l’ordre de 50 %. À elle seule, l’Europe représente des besoins en capitaux colossaux, de l’ordre de 137,4 milliards de dollars de ce total.
Si tous les fabricants ont potentiellement accès aux avantages de la numérisation en termes de productivité, la fenêtre d’action pour investir et en tirer un avantage concurrentiel est limitée, ce qui rend la question urgente. Actuellement, seulement 10 % des fabricants mondiaux relèvent de la catégorie des champions numériques. Et près des deux-tiers d’entre eux viennent tout juste de débuter leur migration. Si les fabricants continuent sur cette trajectoire, il est peu probable qu’ils puissent faire face à la concurrence sur le très court terme. Une ancienne étude de SFS a montré que la fenêtre d’action permettant de prendre de l’avance sur la concurrence connaîtra un « point de basculement » d’ici cinq à sept ans. Passé le point d’adoption majoritaire (soit le moment où 50 % des fabricants auront réalisé des investissements substantiels dans l’Industrie 4.0), ceux qui n’ont pas encore amorcé la transformation numérique devront rattraper leur retard. Même pendant cette période, la migration reste une urgence, l’avantage concurrentiel de la conversion diminuant à mesure que les fabricants adoptent les plates-formes de l’Industrie 4.0.
Les défis de la transformation numérique relèvent généralement d’un enjeu financier, qui plus est en cette période de tourmente économique. Ces obstacles peuvent toutefois être surmontés grâce aux techniques de Smart Finance, également connue sous le nom de « Finance 4.0 », qui couvrent toute la palette des besoins, de l’acquisition d’un seul équipement numérique au financement d’une usine flambant neuve. Les techniques de Smart Finance aident les entreprises à satisfaire leurs besoins en investissements, en tirant part de capitaux tiers durables pour réduire la charge sur les lignes de crédit, tout en déployant des techniques de gestion des flux de trésorerie visant à optimiser le fonds de roulement. Ces avantages sont cruciaux pour faire face à la volatilité des marchés et de l’économie.
Intégrées à la solution du fournisseur technologique, les solutions de Smart Finance sont généralement proposées par des bailleurs de fonds spécialisés, à même de comprendre la technologie, le secteur, les applications et les pressions opérationnelles et de concevoir des structures de financement sur mesure, en s’appuyant sur des technologies, des services et des conseils adaptés, pour atteindre des résultats commerciaux clairement définis. L’un des principaux avantages de cette approche réside dans la capacité à réagir rapidement face aux difficultés du marché. Dans les grandes lignes, le financement intelligent est ajusté en fonction des résultats commerciaux, avec un financement calculé en fonction du taux de rendement attendu des investissements en technologies numériques.
Au-delà de la transformation technologique et des gains de productivité, la transition numérique permet d’augmenter la capacité de production, de renforcer l’agilité et d’améliorer la productivité, tout en proposant des tarifs concurrentiels. L’affacturage peut être une solution pour faire face aux problèmes de trésorerie découlant d’une numérisation réussie et d’une croissance rapide, qui pèsent sur les liquidités. Le prêt basé sur l’actif permet de tirer parti des actifs pour accéder à des fonds de roulement. Une ligne de crédit renouvelable, garantie par les créances et les stocks de l’emprunteur, fournit les liquidités nécessaires au fonctionnement de l’entreprise.
À plus long terme, la cadence des innovations et des mises à niveau technologique ira croissant et les techniques de [4]Smart Finance proposées par les bailleurs de fonds spécialisés intégreront ces investissements au financement global pour protéger les usines contre le risque d’obsolescence technologique. La durée de vie des équipements est prolongée, leur valeur augmentée et leurs capacités optimisées. Un nombre croissant de fournisseurs intègre donc la Smart Finance dans la proposition de valeur globale de leurs solutions Industrie 4.0 proposées au secteur manufacturier. Les solutions gagnent ainsi en valeur ajoutée, sont plus pérennes financièrement et ajustées en fonction des bénéfices attendus.
Les analystes du monde entier s’accordent sur la nécessité de maintenir l’adoption de nouvelles technologies, même en périodes de troubles économiques. La migration vers des technologies de l’Industrie 4.0 aide les fabricants à atteindre plus facilement les résultats commerciaux souhaités, grâce à une plus grande souplesse, une meilleure productivité et une réduction de la consommation d’énergie, voire des coûts de stockage. À mesure que la transition numérique s’accélère, la fenêtre d’opportunité se rétrécit et la compétitivité des retours sur investissements s’amenuise. Les entreprises ont donc de plus en plus recours à des options de financement intégrées visant à faciliter le passage à l’Industrie 4.0 et au tout numérique.