Dans ce contexte, pour lutter contre « l’illectronisme », au même titre que lire, écrire et compter sont des fondamentaux, se servir d’un ordinateur, d’une tablette et d’un smartphone est désormais un kit nécessaire pour tout un chacun. La fracture numérique est aujourd’hui encore loin d’être un simple concept et touche plusieurs dizaines de milliers de foyers, parmi lesquels les plus défavorisés sont majoritaires.
Le sujet du numérique est un enjeu sociétal fort. Déjà la fracture numérique crée de véritable fossés dans la population à de nombreux niveaux : réaliser des démarches administratives et accéder aux services public, rechercher un emploi, accéder à l’information… De plus, avec le confinement, les inégalités se sont creusées dès le plus jeune âge avec l’enseignement à distance par exemple. Quand on sait que les jeunes seront les actifs de demain, il est impensable de ne pas leur donner les moyens de s’insérer et de maitriser l’usage du numérique. La maîtrise de l’informatique n’est plus une affaire de Geek, mais un véritable mode de communication universel. Alors comment faire ?
Promouvoir la « Technoculture » n’est donc plus une option, mais un must have. Si l’école est un moyen de diffuser des connaissances, elle n’est pour autant pas suffisante pour les jeunes qui feront l’IT de demain. Dans ce contexte, il appartient aux acteurs du numérique de jouer un rôle actif sur ce sujet.
Bien placés et légitimes pour se positionner sur ces thématiques, ils peuvent s’impliquer dans un engagement bénévole riche de sens pour l’entreprise (au-delà de ses activités traditionnelles qui consistent à vendre des logiciels et du service digital). Les professionnels de la filière devraient également largement investir pour créer des ressources annexes (événements, ressources de sensibilisation, etc.). Que ce soit auprès d’associations existantes ou au travers d’une démarche autonome, chaque professionnel a le pouvoir de développer la culture du numérique auprès de populations fragiles et détachées de l’outil digital.
Cette prise de conscience semble aujourd’hui faire écho dans la profession et l’on ne peut que s’en féliciter. Pour autant, il reste encore énormément de chemin à parcourir pour que la fracture numérique ne soit plus une réalité. Il faut donc poursuivre les efforts entrepris et lancer un véritable grenelle du numérique où les valeurs de transmission, de sensibilisation et d’accompagnement seront au centre des projets proposés en matière de lutte contre la fracture numérique.