Créée en 2021 à Paris, la start-up Jimmy conçoit et exploite des micro-réacteurs nucléaires (ou SMR) qui fourniront de la chaleur décarbonnée (sans émission de gaz à effet de serre) à bas prix aux sites industriels.
Jimmy a pour ambition de développer à court-terme des générateurs thermiques fondés sur la fission, une solution efficace et massivement applicable pour fournir aux industries la chaleur dont elles ont besoin à un coût compétitif, tout en leur permettant de réduire significativement leur empreinte carbone.
Aujourd’hui, Jimmy lève 15 millions d’euros afin de finaliser la conception de sa solution et lancer son industrialisation.
Après une première levée de fonds de 2,2 millions d’euros en début d’année, Jimmy accélère son développement et annonce une levée de 15 millions d’euros auprès de ses partenaires : EREN Industries, Noria, Otium Capital, Polytechnique Ventures et de nouveaux entrants. Un signal supplémentaire pour l’industrie nucléaire qui connaît une forte dynamique aujourd’hui.
L’industrie est le troisième plus gros émetteur de CO2 dans le monde (19 % des émissions de gaz à effet de serre). En particulier, la consommation de chaleur du secteur industriel est spécialement polluante car très majoritairement issue des énergies fossiles.
C’est à partir de ce constat qu’Antoine Guyot et Mathilde Grivet ont créé Jimmy. Leur idée, simple mais novatrice, consiste à utiliser la fission nucléaire, une technologie déjà éprouvée, pour remplacer les brûleurs fossiles encore largement utilisés dans l’industrie par des micro-réacteurs nucléaires fonctionnant à l’uranium. Ceux-ci n’émettent pas de CO2 et se branchent directement aux installations industrielles existantes. Écologie, économie, souveraineté, les bénéfices sont triples : participer à la décarbonation de l’industrie en améliorant la compétitivité des industries grâce au savoir-faire du nucléaire français.
Depuis sa dernière levée de fonds, la start-up a beaucoup progressé. Une première phase réglementaire auprès de l’Autorité de Sûreté Nucléaire arrive en fin d’instruction. Jimmy a confirmé un premier site client en France et a constitué un carnet de commandes qui continue à grossir. En parallèle, la start-up a été labellisée FrenchTech Green20 et poursuit sa candidature pour l’appel à projets France 2030 lancé par le Président de la République. En parallèle, l’équipe est passée de 2 à 20 collaborateurs en moins d’un an.
Cette nouvelle levée de fonds va permettre de passer à l’étape supérieure, avec le double objectif de finaliser la conception de leur solution et lancer l’industrialisation du premier micro-réacteur, pour une mise en service dès 2026. D’une part, l’opération va permettre à la start-up de continuer à recruter. Jimmy ambitionne d’accueillir une dizaine de nouveaux profils techniques pour finaliser la conception. D’autre part, elle permettra de consolider l’écosystème industriel autour de la start-up avec de premières commandes de pièces.
Antoine Guyot, co-fondateur et CEO de Jimmy déclare : « L’avancement de notre projet nous conforte dans l’idée que nous répondons à un besoin important pour les industriels et nous sommes fiers de participer à la vague du renouveau du nucléaire en France. Dès 2026, nous voulons être le premier petit réacteur nucléaire mis en service en France afin de fournir de la chaleur décarbonée à l’industrie, et participer ainsi, très concrètement, à la lutte contre la crise climatique. La levée de ce jour va nous permettre d’accélérer et de concrétiser notre vision, celle d’une industrie décarbonée et compétitive en France. »