L’IDATE publie la 14e édition de son DigiWorld Yearbook, devenu une référence internationale. Comme chaque année, les experts de l’IDATE proposent une lecture du monde numérique incluant les chiffres clés, les innovations et les principaux événements intervenus sur les marchés des télécommunications, de l’internet et des médias numériques, et apportent leur éclairage sur les questions suivantes :
Dans la préface du rapport, le Président de l’Institut, François Barrault, souligne que « les tensions n’ont jamais été aussi fortes entre les opérateurs et fournisseurs de solutions techniques et de contenu, même si, au-delà des affrontements, aucune plateforme et aucun acteur ne peut s’affranchir d’une certaine ouverture pour tirer parti des compétences, des standards, des clients des autres acteurs de l’écosystème numérique, comme on peut le voir aujourd’hui dans le domaine de l’innovation mobile. ». Une occasion pour lui d’introduire le thème du prochain DigiWorld Summit (Montpellier, 18 au 20 novembre 2014), puisque le rendez-vous annuel de l’IDATE aura lieu cette année sous le titre "Mobility reloaded".
Pour Yves Gassot, Directeur général de l’IDATE, « l’année 2013 et les premiers mois de 2014 ont encore apporté une riche moisson d’événements et de nouvelles conjectures sur les orientations des marchés numériques. Nous avons retenu de cette actualité foisonnante, qui s’inscrit dans le triangle analysé dans la précédente édition - Mobilité, Cloud et Big data - les grands enjeux qui cristallisent les débats entre les acteurs de l’écosystème numérique ».
Les trois défis des télécoms
Un premier enjeu majeur a trait à la longue route qui semble encore nous séparer de l’objectif d’un marché unique des télécommunications en Europe. Dans ce secteur, l’Europe fait figure d’exception, avec une baisse continue des revenus de 12% et des marges depuis cinq ans. Il est donc essentiel de voir si le mouvement de consolidation qui semble s’amorcer permettra de relever les trois grands défis suivants :
La nouvelle loi de l’Over-The-Top (OTT)
Le second enjeu souligne précisément le nouvel ordre OTT qui s’impose à la fourniture d’applications et aux différents acteurs de la chaîne de valeur. Les réflexions sur le futur de l’économie numérique doivent surtout s’appliquer à réinventer des modèles économiques compatibles avec une chaîne de valeur qui renvoie, dans un monde tout IP, l’essentiel des applications et des services à l’extérieur des réseaux. _ C’est la loi de l’Over-The-Top. Si cette loi de l’OTT s’applique à tous comme une nouvelle donne inévitable, elle n’implique pas une intégration verticale systématique ou une confusion des métiers (ce que laissent parfois entendre les réflexions sur la convergence). Elle ne préjuge pas non plus des rapports de force qui s’appliqueront au partage de la valeur. Même si des positions de force indiscutables existent au niveau des grandes plateformes des géants de l’internet, l’avenir nous apparaît comme relativement ouvert. Les géants du Net ne sont d’ailleurs pas à l’abri d’un jeu complexe d’incertitudes.
Il y a celles qui sont relatives aux ambitions à l’international des leaders chinois - Alibaba, Sina, Baidu, Tencent - ou du japonais Rakuten.
D’autres découlent de la dissémination du numérique dans l’ensemble des secteurs. Elle génère des opportunités mais aussi des champions sectoriels - Uber, AirBnB - avec qui il faut coexister quand ils ne sont pas prêts à se vendre.
Il y a enfin celles qui sont relatives, plus généralement, aux scénarios du futur de l’Internet esquissés par l’IDATE autour d’un débat sur l’openess, la privacy, la sécurité et la fiscalité : une réglementation accrue pourrait limiter les volumes de données collectées et leur exploitation tandis que le développement systématique de technologies ouvertes ou standardisées pourrait générer une dynamique de marché et d’échange moins dépendante de l’intermédiation des plateformes dominantes.
La télévision "full OTT" ?
La TV linéaire, dont la fin est régulièrement annoncée, est encore là pour longtemps, avec sa part de plus de 90 % des revenus d’ensemble de la TV. Mais des mutations profondes, mettant sous forte pression les acteurs en place, sont en train de remodeler le paysage audiovisuel mondial sans toutefois remettre en cause la puissance nord-américaine, qui dispose historiquement des plus puissants groupes médias et désormais des plus grandes plateformes de distribution avec Apple, Amazon et Netflix :
Le DigiWorld Yearbook fait l’objet de présentations publiques dans trois capitales
Bruxelles, avec la participation exceptionnelle de Karim Michel SABBAGH, CEO, SES, et : - Roberto VIOLA, Deputy Director General DG CONNECT, European Commission
Paris, avec la participation exceptionnelle de Pierre NANTERME, Chairman & CEO, Accenture, et :
A propos du DigiWorld Yearbook
190 pages qui regroupent : le best of des équipes spécialisées de l’Institut, qui suivent toute l’année le développement des marchés télécoms, internet et médias à travers le monde.
DigiWorld Yearbook est publié en français et en anglais et est accessible en version papier et PDF