Dans le secteur de l’énergie électrique le risque ne disparaît jamais totalement. Pire, il ne cesse de croître à mesure que les équipements lourds ou stratégiques vieillissent. Il faut ajouter à ce constat quelques difficultés comme la complexité des nouveaux outils conçus pour tester l’intégrité du réseau éléctrique, le volume conséquent des données récoltées via ses outils et la pénurie d’ingénieurs de maintenance expérimentés. Il est donc important pour nos compagnies d’électricité d’évaluer de manière « intelligente » l’état des transformateurs, tant sur le plan individuel qu’au niveau d’un parc tout entier.
Un parc d’actifs vieillissant, des défaillances très coûteuses
Dans certains pays développés, de nombreux transformateurs électriques exploités depuis plus de 30 ans suscitent de l’inquiétude quant à leur fiabilité et leur performance sur le long terme. La plupart des pays possède une législation très stricte en matière de distribution et de régulation de l’énergie électrique. Cette dernière implique même des pénalités en cas de non fourniture d’énergie qui peuvent atteindre jusqu’à cent fois le coût de l’électricité elle-même. Pour un industriel, les coupures de courant liées à la défaillance d’un transformateur coûtent très cher ; les arrêts intempestifs des lignes de production peuvent être fatals. L’industriel a donc tout intérêt à maintenir un haut niveau de fiabilité et de disponibilité des équipements.
Afin de garantir la distribution de l’électricité dans des conditions fiables et sécurisées, il est nécessaire de recourir à une méthode d’évaluation permettant d’identifier les transformateurs à haut risque de panne et ceux requérant une surveillance ou maintenance accrue. Une des principales méthodes du marché, l’Asset Health Review (AHR), vise à fournir aux entreprises une évaluation détaillée des actifs de leur parc et à les informer sur les actions permettant de maintenir ces actifs en bon état de fonctionnement et de réduire au minimum les pannes coûteuses.
Une étude AHR pertinente informe les responsables sur les programmes de remplacement, les réparations et les mises à niveau d’un transformateur, permettant ainsi d’utiliser les ressources uniquement en cas d’équipement présentant de graves défaillances. Pour le prouver, de nombreuses organisations affirment que leurs systèmes électriques sont plus robustes et plus fiables depuis qu’ils ont mis en œuvre un programme AHR.
L’Asset Health Review ou la stratégie durable
Une évaluation AHR est un processus continu reposant sur une relation de confiance et de collaboration entre la société propriétaire des actifs et le prestataire en charge de l’évaluation.
Ce programme doit permettre de prendre deux mesures essentielles :
Traiter les problèmes immédiats en ciblant les opérations de maintenance là où elles sont nécessaires ;
Planifier l’avenir en effectuant des achats d’unités, de pièces détachées et d’équipements de remplacement.
Dans le cadre de la mise en place d’une procédure de maintenance AHR, il est indispensable d’utiliser une méthodologie d’évaluation permettant de classer les niveaux de gravité et d’urgence, les types de problèmes et l’état des actifs. Cette procédure doit être claire simple, n’importe qui devrait pouvoir se servir d’un rapport AHR pour se faire une idée sur ce qui fonctionne bien et moins bien.
Parfois les résultats d’un programme AHR sont pires que prévu. En effet, ils peuvent mettre en lumière de nouveaux risques et problèmes devant être traités sans tarder. Dans d’autres cas, les craintes sont relativisées et les budgets peuvent être réaffectés. Dans un sens comme dans l’autre, c’est l’information ainsi que la maintenance quotidienne qui ont un effet direct sur les résultats de la compagnie d’électricité. Ces axes de décisions aident à mieux répartir les investissements en temps et argent.
Mettre en place un programme AHR peut sembler fastidieux. Cependant quelques mesures permettent plus de simplicité :
1/ Choisir son leader. Il faut identifier le meilleur profil en interne pour diriger le projet ; il aura en charge la coordination des actions avec le fournisseur et garantira la bonne circulation de l’information au sein des équipes.
2/ Travailler en phase. Il est primordial que chaque membre de l’équipe poursuive des objectifs convergents et qu’ils soient à la recherche du même résultat et partagent leurs ressources.
3/ Rechercher un fournisseur. Ce dernier doit être un partenaire indépendant ayant de vastes connaissances en chimie et sur les tests électriques en ligne et hors ligne. Il doit également être doté d’une expérience sur la conception et la fabrication des transformateurs.
Se regarder dans le miroir ne facilite pas l’identification des erreurs et des problèmes. Obtenir des informations pertinentes et établir un plan d’action d’amélioration nécessitent un regard neuf. Et le concours d’une équipe d’experts équipée de la technologie la plus avancée et dotée d’une expérience permettant de déceler les tares cachées, fait partie intégrante de cette vision.