C’était un rallye éprouvant, tant pour les hommes que pour les mécaniques. Le rythme s’annonçait dynamique et soutenu, au cœur de l’Aveyron, durant les deux jours de compétition. Ces deux jours étaient bien distincts, avec une première journée au nord de Rodez, une seconde au Sud.. Les routes empruntées étaient techniques, mais aussi piégeuses avec beaucoup de plaques de goudron fondu. Les 108 équipages engagés s’attaquaient donc à un morceau de bravoure, ponctué des passages spectacles de Moyrazès ou de la célèbre bosse du Nayrac. Parmi les engagés, Eric Brunson et Cédric Mondon étaient de nouveau au départ. A bord de leur Ford Fiesta WRC, ils s’élançaient avec le numéro 1 sur les portières.
"J’ai enfin réussi à gagner une autre épreuve du championnat en gagnant le rallye du Limousin. J’arrive au rallye du Rouergue en étant hyper motivé, je me fais plaisir à bord de l’auto et de plus en plus. Mon concurrent direct pour la victoire ne me laissera pas de marge, il faudra rouler comme je sais faire, en prenant un maximum de plaisir et les temps suivront !"
Un second équipage Pirelli se positionnait pour la victoire finale : Olivier Marty et Thierry Salva se sont élancés à bord d’une Ford Focus WRC. C’était leur troisième participation consécutive à ce rallye, avec cette auto, et leur palmarès est significatif avec une victoire en 2014 et une seconde place en 2015.
"C’est mon seul rallye de l’année, donc depuis le Rouergue 2015, je n’ai pas roulé. Je vais donc d’abord chercher à reprendre mes marques, parce qu’avec cette auto, ça va très vite. Aller vite, c’est simple, mais aller très vite demande un temps de réadaptation. En se faisant plaisir, je sais que l’on peut penser à la victoire. C’est la même auto que l’an passé, j’espère avoir cependant moins de pépins techniques, avec les mêmes partenaires qui me soutiennent dans ce projet."
Vendredi matin, les pilotes quittaient le centre-ville de Rodez, direction Laissac et le parc d’assistance. La première journée se composait de deux spéciales à parcourir deux fois, la première longue de 12,8 kilomètres, la seconde d’une distance de 35,55 kilomètres et premier juge de paix du rallye. Mais malheureusement, dès l’entame, Eric Brunson partait à la faute, 200 mètres seulement après s’être élancé. Après un bilan médical à l’hôpital de Rodez, le bilan était lourd pour l’équipage, avec des vertèbres et des côtes fracturées. Toute l’équipe Pirelli-Ivalto leur souhaite un prompt rétablissement.
"J’ai été refroidi au départ de la un, surtout après avoir vu l’ambulance partir. On a très vite su que ce n’était pas grave, même s’ils avaient mal. La direction de course nous a aussi indiqué qu’il y avait de l’absorbant au niveau de la sortie, donc on a fait attention. J’ai trouvé que ça glissait beaucoup, notamment dans la 2.. J’ai aussi fait très attention, car j’ai eu une jante cassée et je me méfiais sur les appuis, le pneu pouvait être touché. Mais c’est allé au bout comme ça, donc tant mieux. Maintenant, le fait qu’Eric soit sorti de la route est aussi dommageable pour la bagarre et je me fixe comme challenge de réaliser tous les meilleurs temps du rallye.. Je vais rouler pour rester concentré, ne pas faire d’erreur, c’est facile d’en faire une." nous indiquait Oliver Marty lors de l’assistance de l’après-midi.
Il repartait ainsi à l’attaque des deux spéciales de l’après-midi, laissant son adversaire le plus proche à 7 secondes et 7 dixièmes dans Laissac-Séverac-L’église et à 3" dans Campouriez-le-Nayrac. Au soir de la première étape, Olivier Marty et Thierry Salva étaient donc les leaders incontestables et incontestés du rallye du Rouergue. Auteurs des quatre meilleurs temps, le tandem possédait ainsi 1 minute et 19 secondes d’avance sur leur second.
La seconde étape se présentait sous les meilleurs auspices, avec toujours un soleil de plomb. L’hydratation des hommes allait être un paramètre important, pour conserver la lucidité et les performances optimales ! Au programme, trois spéciales à parcourir deux fois chacune attendaient les concurrents, la célèbre spéciale de Moyrazès et ses 31,5 kilomètres fermant le bal.
Point de temps d’hésitation pour Olivier Marty et Thierry Salva qui poursuivaient leur moisson de meilleurs temps, s’adjugeant les trois meilleurs temps de la boucle matinale. A la mi-journée, l’équipage comptait alors 1 minute et cinquante secondes d’avance sur le second.
"Je poursuis sur ma lancée, je n’ai pas besoin de trop attaquer pour rester devant, mais il me faut attaquer quand même pour être devant. L’auto est top et les pneus sont très bons, ils sont très peu détériorés, je pense que je vais faire la seconde boucle avec la monte utilisée sur la première."
Poursuivant sur sa lancée, Olivier Marty réalisait un nouveau meilleur temps dans la première spéciale de la dernière boucle. Puis un second... Et le meilleur temps de la dernière spéciale, réalisant ainsi un rallye parfait, avec dix meilleurs temps sur dix.
"Je suis content, j’ai atteint l’objectif, c’est un grand chelem. Il me manquait un scratch lors de ma victoire de 2014, là c’est parfait, je me suis vengé ! L’auto a connu zéro souci. Les pneus ont été très efficaces, très endurants, j’ai senti une légère dégradation sur la fin de Moyrazès, mais ça passait encore. Et pour tout dire, j’ai fait les six spéciales du jour avec les quatre mêmes pneumatiques ! Je suis très content, c’est une belle victoire, je remercie tous mes partenaires, qui me permettent de faire ce rallye, tous les ans, avec une belle auto. La meilleure des façons d’honorer leur confiance, c’est de faire des bons résultats. Trois participations, deux victoires, une seconde place, je pense que je remplis ma part du contrat ! Rendez-vous en 2017 !"
IVALTO était présent sur ce rallye afin d’apporter une aide matérielle aux pilotes : montage, démontage, pressions des pneumatiques mais également afin d’assurer un suivi technique en conseillant chaque pilote pour exploiter au maximum les qualités des pneumatiques Pirelli.