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En pratique, la fermeture de centrales nucléaires entraîne une augmentation des émissions de CO2

Publication: Juillet 2016

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Le gouvernement vient de rendre public le volet « électricité » de la PPE[1] qui prévoit la réduction de 10 à 65 TWh de la production nucléaire à horizon 2023 et la fermeture de deux réacteurs nucléaires...
 

Aux Etats-Unis et en Allemagne, les exemples montrent qu’en dépit d’une volonté politique forte et d’importants moyens techniques et financiers engagés pour développer l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables, la fermeture de centrales nucléaires entraîne une augmentation du recours aux énergies fossiles et in fine une hausse des émissions de CO2. Aux Etats-Unis, le nucléaire est remplacé par le gaz de schiste :

- Dans l’Etat du Vermont, où la centrale nucléaire de Vermont Yankee a été fermée fin 2014, la consommation d’électricité est finalement restée stable, la production de gaz a augmenté de 5 points et les émissions de CO2 ont bondi de 2 millions de tonnes[2].

- En Californie, l’Université de Berkeley estime que la fermeture de la centrale de San Onofre en 2012 a principalement été compensée par du gaz. Les émissions de CO2 ont augmenté de 9 millions de tonnes, équivalents aux émissions de 2 millions de voitures[3].

Outre-Rhin : 40 % de l’électricité provient toujours du charbon :

- A rebours de l’impératif climatique qui appelle à une réduction constante des émissions de CO2, l’Allemagne voit ses émissions augmenter d’année en année : +0,7 % entre 2014 et 2015[4].

- L’Allemagne est le premier émetteur de CO2 de l’Union européenne et représente 23 % des émissions de la zone.

La PPE indique que « les décisions de fermeture [de réacteurs] ne devront pas conduire à une augmentation des émissions de CO2 ». Compte-tenu de ce principe et du retour d’expérience des autres pays, la SFEN estime que la diversification du mix électrique doit se faire en temps et en heure, à mesure que les progrès seront réalisés en matière d’efficacité énergétique et de performance des énergies renouvelables. Avec une production électrique à 94 % bas-carbone[5], la France est l’un des six pays à respecter les recommandations du GIEC[6]. Pour réduire son empreinte carbone, l’Hexagone doit réduire sa consommation d’énergies fossiles dans les transports et la chaleur.

[1] PPE : Programmation Pluriannuelle de l’Energie

[2] http://instituteforenergyresearch.o...

[3]https://ei.haas.berkeley.edu/resear...

[4] Agence fédérale allemande pour l’environnement (UBA)

[5] RTE (2015) http://www.rte-france.com/sites/def...

[6] Pour contenir le réchauffement climatique à 2°C, le GIEC appelle les pays à produire lus de 80 % de l’électricité à partir de sources bas-carbone.

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