Selon notre dernier sondage[1] mené auprès des industries agroalimentaires et des biens de grande consommation, 73% estiment qu’il est essentiel d’innover pour développer ou accentuer un avantage concurrentiel. Le nouvel environnement globalisé dans lequel évoluent ces industries exige des entreprises des efforts d’innovation constants et fréquents pour se différencier. C’est ainsi qu’aujourd’hui, les entreprises renouvellent généralement 1/3 de leur portefeuille produit par an.
Dans l’enquête Valorial-KPMG[2] de 2014, on découvre que les stratégies d’innovation ne sont pas toujours clairement définies. En effet, cette étude démontre une absence quasi générale de mesure de la performance de l’innovation alors que celle-ci devient une exigence de plus en plus forte. Or il est difficile de choisir la « bonne innovation » sans mesures et objectifs sur la performance des précédents produits pour comparer les résultats.
Aussi dans notre enquête nous avons posé la question suivante « Qu’est-ce que cela changerait pour vous de mieux connaître la valeur du ROI de vos innovations ? » Pour 55% des répondants cela permettrait de légitimer les investissements en R&D et les projets d’innovation.
Si les produits qui « gagnent » sont très rémunérateurs, il ne faut pas oublier que l’innovation c’est avant tout un cimetière d’échecs,
Pour un nouveau produit considéré comme intéressant et réussi, le taux de rachat sans promotion n’est que de 50%. Ainsi, le coût de l’innovation n’est pas simplement le coût de la mise en marché mais un coût bien plus global incluant les efforts de promotion,
Se lancer à l’international est un impératif.. Cependant, le coût de la mise en marché des produits à l’international implique la prise en compte de nouveaux paramètres tels que les usages locaux, la maîtrise des taxes et des coûts d’expédition, la gestion des documents et des contrats dans différentes langues, …
L’innovation dépasse la phase de R&D et devient un cycle complet dans lequel chaque service de l’entreprise est impliqué.
Face à ces enjeux, la mise en œuvre d’outils de pilotage de l’innovation constitue un enjeu majeur pour les industries agroalimentaires, secteur pour qui le changement est la règle et non l’exception.
Au travers de notre enquête, nous avons également voulu connaître les besoins des industriels pour optimiser leur ROI de l’innovation. 37% des répondants estiment avoir besoin de la bonne méthodologie et d’un accompagnement personnalisé.
De l’idée au produit : concevoir l’innovation comme un cycle global La démarche commence par la mise en place d’un référentiel unique qui centralise les données, documents et informations concernant les produits. Cette gestion centralisée du cycle de vie des produits aide les entreprises à mieux gérer l’approvisionnement de leurs matières premières, facilite les modifications, les spécifications et la génération des documents, garantit la conformité réglementaire des produits et optimise la collaboration entre les intervenants.
Mais il faut aussi étendre sa vision : pouvoir à la fois optimiser le retour sur investissement de l’innovation à chaque étape du développement et permettre un pilotage de la stratégie d’innovation. Il s’agit donc de mettre à profit ce référentiel et ses fonctions pour :
Détecter et consolider les opportunités
Elaborer un brief marketing structuré
Organiser « la machine » à innover
Démultiplier la capacité à prototyper les innovations
Industrialiser la mise en marché
Le tout, en consolidant les retours d’expérience des produits et des projets pour offrir une vision stratégique des innovations. L’innovation est un processus global transverse à l’entreprise. Pour permettre une maîtrise totale du retour sur investissement du cycle d’innovation des produits, il faut agir sur 2 niveaux complémentaires :
Diminuer le dénominateur des coûts en maîtrisant les investissements à chaque étape du développement produit
Accroître le numérateur du ROI en augmentant la bande passante des innovations.
C’est ainsi que les industriels vont trouver et estimer le meilleur ratio entre la valeur du produit et son coût global.