Industrie Mag - Le journal de l'industrie.
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Senlis, Saint-Etienne, le 1er décembre 2016. La PME stéphanoise SFH qui a réorienté son activité il y a 6 ans dans le recyclage des copeaux d’usinage, a à présent doublé son chiffre d’affaires et ses effectifs et affiche de nouvelles ambitions.
Le projet du dirigeant, Yves Marnas, s’est concrétisé grâce à un co-développement avec le Cetim d’une gamme de presses de 20 à 300 tonnes, dédiées au recyclage des boues et des copeaux d’usinage. Ces presses compactent les déchets en briquettes de métal réutilisables en aciérie et extraient le fluide de coupe qui peut ainsi être réutilisé. « Le procédé répond à une préoccupation majeure de la métallurgie en matière d’environnement », note Yves Marnas, Président de SFH. « Jusqu’à présent les boues de rectification étaient enfouies ».
À l’origine spécialisée dans la fabrication et la maintenance de machines hydrauliques, SFH s’est trouvée confrontée à une baisse de ses commandes et à la crise économique qui a bouleversé le paysage de la sous-traitance : Yves Marnas décide il y a six ans de réorienter son activité.
Porteur d’un projet autour des copeaux d’usinage et de leur recyclage, il contacte alors le Cetim pour le développer techniquement. « Le Cetim concentre de nombreuses expertises, complémentaires aux nôtres. Sans le Cetim, je ne sais pas si mon projet aurait pu aboutir. En tout cas, certainement pas aussi rapidement. En moins d’un an, nous avons pu lancer notre nouvelle activité », précise Yves Marnas. Avec l’aide du Cetim, SFH développe toute une gamme de matériel de recyclage : des machines destinées à valoriser les boues et copeaux d’usinage, principalement pour les matériaux nobles (dans l’aéronautique notamment) : à partir des boues de rectification, les copeaux sont récupérés pour en faire des briquettes et les fluides de coupe sont régénérés et deviennent réutilisables. On réduit ainsi la quantité d’effluents à traiter en externe et la gestion des déchets devient source de gain. « Les briquettes redeviennent une matière première pour la fonderie, avec un meilleur rendement que le métal classique, car elles sont déjà affinées. » explique Yves Marnas. « Outre l’aéronautique, le secteur de la parfumerie est également intéressé pour traiter les bouchons de flacon en aluminium. »
Une belle réussite industrielle et commerciale : en 2015, SFH a réalisé un chiffre d’affaires de 6,5 millions d’Euros et compte 37 personnes, contre 3,8 millions d’Euros en 2009 avec 15 personnes. Yves Marnas conclut en évoquant ses nouveaux projets : « Ce chiffre devrait encore progresser puisque nous allons développer des techniques de transport de copeaux par le vide. Cette méthode permettra de séparer plus facilement les matières pour une meilleure valeur de reprise. Notre nouvelle activité représente déjà 50% de notre activité dont la moitié à l’export.. Notre gamme de recyclage a boosté aussi notre gamme sur le marché historique de maintenance hydraulique puisqu’elle nous permet d’entrer dans de nouvelles entreprises. »
Le Cetim contribue activement à la réussite de projets innovants en apportant tout son savoir-faire technique et de management au sein d’un partenariat où prise de risques et succès sont partagés.
Pour concrétiser une innovation portée par une jeune pousse ou une entreprise plus mature.
Pour valoriser sa R&D dans le cadre d’un co-développement d’un produit ou procédé mécanicien innovant avec un industriel.
La rémunération des études permettant l’industrialisation et la commercialisation de ce produit ou procédé est basée sur des royalties perçues lorsque le projet est en phase de commercialisation.
