Une distinction qui couronne, au travers de sa coordinatrice, une équipe de 10 partenaires européens pour trois années de recherche ayant conclu sur une solution éprouvée sur le plan industriel.
Sophie Sieg-Zieba, coordinatrice du projet européen de recherche et d’innovation Supreme, a été récompensée en présence de Thierry Mandon, secrétaire d’État chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, à l’occasion d’une cérémonie le 5 décembre 2016 organisée par le secrétariat d’État éponyme.
Les Étoiles de l’Europe ont été initiées en France à l’occasion du lancement d’Horizon 2020, le programme de recherche et d’innovation de l’Union Européenne, en décembre 2013. Cette distinction a pour objectif en particulier « d’honorer des équipes de chercheur-e-s et leur coordinat-eur-rice, pour leur engagement européen et leur travail de rassemblement et de coordination de projets ». Les Étoiles distinguent « des hommes et des femmes qui ont fait le choix de l’Europe, montré la capacité des équipes françaises à s’affirmer en leader de réseaux d’envergure et contribué à renforcer l’influence de la France en Europe et sur la scène internationale ». En 2015, douze personnalités ont été récompensées.
Au sein du Cetim, c’est une équipe multidisciplinaire qui a été réunie autour de Sophie Sieg-Zieba afin d’apporter des réponses avec les neufs autres partenaires à l’optimisation des process industriels et à la prévision des défaillances. De nouveaux moyens d’analyse de l’état des composants critiques d’un process, tout en intégrant des outils d’optimisation de l’énergie ont ainsi été développés. La solution s’appuie sur une approche multicapteurs (vibrations, couple, courant électrique, émission acoustique) et une intelligence embarquée pour détecter et visualiser l’apparition de défaillances. À terme, il s’agit d’introduire des capteurs non intrusifs, c’est-à-dire qui n’impactent pas le système de contrôle existant, de les connecter entre eux pour que les différentes machines du process communiquent entre elles. Ce qui permet de prévenir les défaillances et donc d’intervenir suffisamment tôt pour éviter des arrêts trop longs et coûteux, tout en réduisant les pertes de production.
Achevé en 2015, Supreme a produit des méthodes et des outils formant une solution complète qui combine notamment surveillance locale, traitement automatique des données, mise à jour des plans de maintenance. L’ensemble a été installé et validé sur une machine de production de papier. En parallèle, les résultats ont fait l’objet d’une journée de restitution et la dissémination est assurée par des modules d’e-learning.
Sur le budget global de 4,5 millions d’euros, Supreme, pour Sustainable Predictive Maintenance for Manufacturing Equipment, a été financé à hauteur de 3,3 millions d’euros par l’Europe pour une durée de trois ans.