Il est notamment possible de voir la maquette à l’échelle 1 du système de propulsion : une hélice entrainée par un moteur hydraulique.
Avec ce projet de drone particulièrement novateur, les différents partenaires souhaitent promouvoir les technologies de transmission de puissance hydraulique auprès de l’industrie et des élèves ingénieurs tout en développant les capacités de recherche technologique et d’innovation de l’UTC. Enfin ce projet doit encourager le développement rapide des drones de service et leur diffusion dans le monde industriel.
Soutenu par le Cetim, dans le cadre de l’Institut de Mécatronique, et Artema, organisation professionnelle représentant les industriels des transmissions hydrauliques, le projet est développé par les laboratoires de recherche de l’UTC Roberval de Mécanique et Heudiasyc. Il constitue une plateforme pédagogique innovante pour l’université et attire de nombreux étudiants : un groupe de 9 élèves-ingénieurs de dernière année en mécanique est ainsi en train de développer le concept et de préparer le démonstrateur.
L’enjeu réside à améliorer de façon conséquente les performances des drones déjà développés par le laboratoire Heudiasyc. Celui-ci travaille en effet depuis plus de quinze ans sur le contrôle des drones quadri-rotors et a contribué au développement des drones miniaturisés à entrainement et autonomie « électrique », déposant de nombreux brevets. Cependant ces drones disposent d’une autonomie en vol et d’une capacité d’emport très limitée, et ne répondent pas au besoin de nouvelles applications de service, couvertes aujourd‘hui uniquement par des hélicoptères parfois automatisés.
Le projet présenté sur le salon est un drone de type quadri-rotor dans la gamme 300 kg à 500 kg avec une capacité d’emport du même ordre et une autonomie en vol de plusieurs heures. Un rapport d’échelle de plus de 100 par rapport à la situation actuelle !
« La technologie hydraulique, aujourd’hui mature, fiable et inégalée en terme de rapport poids/puissance et de contrôle dynamique est accompagnée par des systèmes informatiques de commande en temps réel. C’est l’intégration des deux mondes dans un produit « mécatronique » qui permet l’émergence de ces nouvelles applications. », explique Eric Noppe, titulaire de la chaire hydraulique, mécatronique et porteur du projet.
Parmi les applications possibles : le transport de charges ou de personnes en milieux difficiles ou hostiles, la sécurité civile, la surveillance de voies ferroviaires ou la pose de lignes haute tension ….
Les industriels ne devraient pas tarder à montrer leur intérêt : ils sont d’ailleurs invités à participer dans le cadre de projets collaboratifs de recherche technologique. Les travaux de définition avant-projet touchant à leur fin, l’UTC compte réaliser un démonstrateur dans un délai de deux ans et un produit industrialisable d’ici 5 ans.