En regroupant ses compétences, le nouveau pôle gagne en taille critique et s’assure une capacité accrue à générer des projets et à les accompagner jusqu’au marché. Il entend soutenir la recherche et l’innovation grâce à des collaborations renforcées entre laboratoires et entreprises afin de mieux cibler les marchés émergents, tels que l’e-santé.. Parmi ses objectifs prioritaires, l’amélioration de l’attractivité du territoire, à travers notamment, l’élaboration d’actions et de projets structurants inter filières en région. Le pôle prévoit aussi l’animation d’événements ouverts à toutes les entreprises et la représentation des secteurs d’activité dans les instances nationales et européennes. Il va également établir des partenariats avec d’autres pôles de compétitivité ou des clusters régionaux et nationaux, aider les PME à se développer à l’export, et faciliter leur passage au stade d’ETI, le tout dans un cadre de sécurité économique.
Aujourd’hui, les deux pôles réunis regroupent 250 entreprises adhérentes dont de grands donneurs d’ordre de la région tels que Thales Group, Dassault Aviation, Airbus Safran Launchers, Safran Helicopters, ALCEN, CNIM, Legrand ou Bouygues Construction, ainsi que les sites du CEA. Au total, les adhérents représentent près de 6 500 emplois directs hautement qualifiés et environ 20 000 emplois indirects en Nouvelle-Aquitaine. D’ici à fin 2018, le pôle vise un total de 300 à 350 adhérents. Le potentiel de croissance est important, l’équipe ayant déjà identifié dans la région plus de 150 entreprises qui pourraient devenir membres et bénéficier de l’expansion et des synergies croissantes du pôle.
L’Assemblée générale a élu Jean-Pierre Giannini, Directeur du CEA/Cesta et ancien président du pôle ALPhA - Route des Lasers, au poste de Président de ALPHA - RLH, tandis que Hervé Floch, ancien directeur de Route des Lasers devient directeur général du pôle et Thomas Colombeau, ancien directeur d’Elopsys, prend le poste de directeur adjoint.
« En maîtrisant ces technologies, qui sont présentes dans la plupart des filières industrielles françaises, le nouveau pôle disposera d’un avantage concurrentiel majeur et pourra accompagner la montée en puissance et la structuration d’une filière technologique photonique de pointe au niveau régional et national », déclare Hervé Floch, Directeur général de ALPHA - RLH. « Ce nouveau pôle est armé pour relever le défi du passage du projet au produit et pour devenir, à terme, le pôle de référence en hyperfréquences et photonique en France. En combinant nos savoir-faire, nous amplifierons l’attractivité de la région Nouvelle-Aquitaine vis-à-vis de l’international. »
Le nouveau pôle projette l’installation de cinq à dix entreprises venues d’autres régions de France ou de l’international dans les deux prochaines années. Il envisage d’ouvrir une représentation au Japon en plus de celles déjà existantes en Chine et aux Etats-Unis, et va encourager ses membres à participer à des salons majeurs comme BIOS, Photonics West ou EUMW (European Microwave Week) et à rejoindre des réseaux comme la French Tech.
Selon une étude de la DGE réalisée en 2014, le secteur de la photonique représente 10 milliards d’euros de chiffre d’affaires en France, et 77 milliards d’euros au niveau européen, avec plus de 1 000 entreprises appartenant à la communauté photonique. Le marché mondial devrait passer de 481 milliards de dollars en 2012 à plus de 620 milliards de dollars en 2020, soit une croissance de près de 30%.
Le secteur d’activité des hyperfréquences a déjà atteint un certain niveau de maturité, mais, réserve encore des relais de croissance, avec des innovations primordiales dans de nombreux secteurs d’activité et au cœur de solutions utilisées quotidiennement par le grand public, notamment dans la transmission d’information (réseaux sans fils type Wifi, 3G, 4G, LTE). Le marché global des hyperfréquences en Europe représentait 23 milliards de livres (environ 29 milliards d’euros) en 2014. Il est essentiellement porté par la France, l’Allemagne et la Grande Bretagne (Source : Intelligence Seminar, Cambridge UK, June 25th 2014). Le marché français atteignait près de 8 milliards d’euros la même année. Le développement de la 5G sera un important relais de croissance.