Vincent Feltesse, président de la Communauté Urbaine de Bordeaux a commenté : « C’est un geste architectural extraordinaire. Ce n’est pas juste un pont mais un aménagement au coeur du projet Euratlantique, qui va faire le lien entre Bègles et Floirac ».
Ce sixième pont traversant la Garonne est prévu pour fin 2018. Le choix a été fait par les conseillers communautaires, dont le maire de la ville Alain Juppé vice-président de la CUB.
Ce projet est un premier pont dessiné par OMA. Au-delà des fascinations pour les formes et performances techniques, l’agence a essayé de repenser l’objectif fondamental d’un pont du XXIe siècle en considérant les besoins changeants d’une ville en pleine expansion, mais en anticipant également les futurs changements des habitudes de mobilité. La solution proposée est un espace public qui traverse la Garonne à la manière d’un boulevard contemporain.
Clément Blanchet, qui dirige le projet d’OMA aux cotés de Rem Koolhaas a dit : « Le pont n’est pas " l’événement " dans la ville, mais une plate-forme qui peut accueillir tous les événements de la ville. Nous voulions donner l’expression la plus simple, la plus directe à cette fonctionnalité, la moins formelle, la moins lyrique, d’où une solution structurelle presqu’élémentaire. Nous sommes très heureux de la concrétisation de ce projet, il marque une nouvelle fois notre longue relation avec la ville de Bordeaux. »
Projeté avec des dimensions généreuses et une surface continue, le pont devient un nouveau symbole, il redéfinit et renforce le caractère urbain de ce secteur émergent de la ville.
Cette plate-forme monolithique, de 44 mètres de large et 545 mètres de long, s’étire d’une rive vers l’autre pour créer une liaison homogène avec le sol. Sa pente douce permet un accès piétonnier facile tout en conservant les hauteurs de dégagement requis pour les bateaux. Chaque forme de mobilité trouve sa place, y compris les voitures, les TCSP (tram / bus), les bicyclettes et celle accordée aux piétons reste la plus importante.
Ce nouveau pont est élaboré dans la continuité du projet adjacent pour le développement urbain de Saint-Jean Belcier. Il tente d’unifier les différentes conditions des deux rives de la Garonne, la rive droite, composée d’une pelouse strictement alignée et délimitée par des rangées de peupliers, en vis à vis avec le paysage plus urbain de la rive gauche. Il vise à résoudre le double défi de l’aura et de la performance dans un environnement chargé d’Histoire.
Ce projet a été élaboré en collaboration avec les ingénieurs de WSP et EGIS, le paysagiste Michel Desvigne et l’agence de conception lumière Lumières Studio.