Ce modèle est l’une des nombreuses versions industrialisées prête à l’emploi dans des domaines d’application aussi variés que l’optimisation de bancs moteurs pour l’automobile, le contrôle et la combustion des brûleurs d’incinérateurs, le contrôle continu des polluants à l’émission (CEM), la garantie de la qualité de l’air intérieur, la qualité des gaz purs (azote, hydrogène), la qualité du séchage de poudre (agro-alimentaire, cosmétique, pharmacie).
Pour AP2E, le point commun à ces domaines d’applications est d’utiliser un analyseur en continu comme moyen de pilotage industriel et donc d’optimisation technique et économique des unités de production qui garantit la sécurité du personnel et le respect des normes environnementales.
L’analyseur comme source de pilotage du traitement biogaz et de respect des normes
Fin 2010, après 2 ans de R&D, le Proceas est lauréat aux USA du prix « R&D 100 » qui récompense les 100 technologies mondiales innovantes de l’année Dès 2012, ap2e lance l’industrialisation de sa gamme Proceas, analyseurs en continu et multi gaz par spectrométrie laser brevetée OFCEAS. La nouvelle technologie OFCEAS pour l’analyse et l’approche basse pression (LPS) pour le transport rapide et sans condensation de l’échantillon, permettent à ap2e d’offrir à l’industrie de type process, des solutions complètes et sur mesure qui vont bien au-delà des performances habituelles (temps de réponses inférieurs à quelques secondes) et de précision des analyses (ppm, ppb).
« Au niveau industriel, et plus particulièrement du traitement et de la valorisation du biogaz issu d’installations de stockage de déchets non dangereux (ISDND) : Le Proceas permet l’analyse en continu des gaz complexes et variables en qualité. Avoir un appareil comme celui-ci sur site peut permettre aux exploitants faire un meilleur suivi du procédé afin de l’optimiser et d’en réduire le coût. Actuellement, il y a un manque de pilotage du traitement du biogaz lié à un manque de techniques et d’appareils d’analyse adéquats (soit ils ne permettent pas une analyse en continu, soit ils requièrent de l’expertise, une calibration trop régulière, l’eau dans le gaz est souvent un inconvénient, etc.) » confie Fréderic Lembert président d’AP2E.
L’épuration et l’utilisation du biogaz optimisée
AP2E a installé plusieurs équipements chez différents acteurs du monde du biogaz en Europe. Ils analysent la teneur en CH4, et CO2 ainsi que la concentration résiduelle en H2S (sulfure d’hydrogène). C’est une impureté majeure, source de casse des moteurs. Mais les moyens classiques d’analyse ont du mal à distinguer le méthane (CH4) de l’H2S. Les exploitants sont donc obligés de prendre des marges de précaution dans l’étape d’épuration au charbon actif : il est changé avant même d’être totalement à saturation.
Avec une analyse continue précise et fiable par le Proceas du niveau d’H2S en sortie de lit d’absorption, on peut au contraire l’utiliser jusqu’à saturation et réduire globalement les coûts. Des essais menés sur un site doté d’une valorisation de 1 MW ont montré que l’amortissement de l’analyseur pouvait se faire en moins d’un an sur le seul critère de consommation de charbon actif dont le coût d’une charge mensuelle est de 30 000 €. Depuis juillet 2013, le réseau de recherche coopératif français Record, regroupant des industriels français réunis autour de la problématique du traitement des déchets, teste sur plusieurs sites la qualité métrologique des analyseurs Proceas pour les mesures en ligne du Biogaz.
Sur un des sites en cours de test, la possibilité d’analyser sur le même appareil en multiplexage les teneurs en H2S du biogaz brut en sortie de casier, variable selon les heures de la journée, sert à arbitrer sur l’utilisation du biogaz : Est-ce optimum de l’épurer et le valoriser dans le moteur, ou le taux d’H2S à tel moment est-il trop élevé, justifiant momentanément de le brûler directement ?