L’acquisition de MGI, située à Port-en-Bessin-Huppain (Calvados), a été réalisée dans le cadre d’une cession pour départ à la retraite du dirigeant qui l’avait fondée en 1977. Chantreuil Mécanique a saisi cette opportunité pour remplir deux objectifs stratégiques :
La diversification des compétences : MGI dispose d’un savoir-faire et d’équipements (centres d’usinage 4/5 axes palettisés) pour la production de pièces récurrentes et/ou en moyennes séries, qui viennent compléter le savoir-faire de Chantreuil Mécanique pour la production de pièces unitaires et en petites séries ;
La diversification sectorielle : certifiée Iso 9001, EN 9100 et Iso 13485, MGI est fortement ancrée dans les secteurs de l’aéronautique et du médical dans lesquels Chantreuil Mécanique souhaite se diversifier.
Le poids des sociétés Chantreuil se trouve ainsi renforcé avec 45 personnes et 5 millions d’euros de chiffre d’affaires, et de fortes perspectives de croissance grâce à une offre complète et différenciante : chaudronnerie, tournage vertical grandes dimensions, tournage fraisage en alliages légers mais aussi en métaux durs, le tout avec une qualification CND COFREND II et leurs propres capacités de décapage passivation.
Ainsi consolidée, Chantreuil ambitionne d’accélérer sa diversification sectorielle, en particulier dans le secteur aérospatial avec un objectif de 800 000 euros réalisés dans ce secteur à horizon 2022. « Bien entendu, l’impact de la crise Covid-19 sur ce secteur s’est fait ressentir sur le chiffre d’affaires de MGI en 2020, toutefois nous entamons ce début d’année avec des contacts prometteurs qui nous confortent dans notre volonté de le renforcer. En parallèle, nous prévoyons de développer le secteur médical et mettre en place des synergies entre nos clients respectifs pour leur offrir une offre complète » souligne Rodolphe Chantreuil, dirigeant de Chantreuil Mécanique.
Le site actuel de MGI est conservé et son nouveau directeur a été récemment recruté. Des investissements vont être réalisés pour robotiser la partie tournage en plus de la partie fraisage qui l’est déjà, représentant un montant d’environ 0,5 millions d’euros. Le site sera ainsi doté d’équipements entièrement automatisés, ce qui constitue une réelle valeur ajoutée sur ce marché.
A moyen terme, de nouveaux recrutements devraient avoir lieu pour renforcer l’équipe de production. Pour pallier les difficultés à recruter sur les métiers de l’usinage, Rodolphe Chantreuil entend s’appuyer sur l’école de production qu’il a co-créée en octobre 2019 avec ses confrères normands Leblanc SA et Hag’tech. Proposant une formation professionnelle diplômante en deux ans, reconnue par l’Etat, elle offre une alternative en matière de formations dans un métier qui peine à recruter. La première promotion sortira à la fin de l’année scolaire 2021.