Pour autant, devenir agile ne s’improvise pas et nécessite de bénéficier de certaines compétences et de manier différents concepts à l’image de Scrum par exemple.
À ce jour trop d’entreprises et de managers souhaitent lancer leurs projets « agiles » sans y être préparés ni formés. Le résultat n’est alors bien évidemment pas au rendez-vous. En effet, la meilleure volonté du monde ne suffit pas et définir un cadre de travail agile nécessite formation, acceptation du changement, voire modification de la culture d’entreprise. Mais pour certains managers rompus à des modes de management « traditionnels », cette bascule vers l’agilité peut s’avérer complexe. Il faut en effet s’inscrire dans cette démarche, laisser plus d’autonomie à ses équipes, etc. Autant d’éléments perturbants pour nombre de managers.
Né pendant la révolution industrielle, le management instrumental se concentre sur le produit et sur le rendement d’une chaîne de production. Il veille à ce que l’employé placé sur la ligne ne soit pas un point de blocage. Cette approche se heurte à de nombreux points : manque d’épanouissement des équipes, peu d’implication et faible sentiment d’appartenance à l’entreprise, etc. Avec le management agile, l’humain se retrouve au centre de la démarche. De fait, la créativité et l’engagement prennent le pas et un framework agile se met en place. Plus de liberté est alors laissée aux collaborateurs et le management collaboratif redessine les contours de la performance. Les collaborateurs sont alors épanouis et évoluent dans un cadre de travail propice à l’innovation et à la performance.
Scrum se base avant tout sur la notion d’interactions. Lors des Daily Scrum, les équipes échangent sur le projet : où en est-on ? quelles sont les prochaines étapes ? les éventuelles frictions, les possibilités pour aller de l’avant, etc. À l’occasion du Sprint Planning, tout le monde donne son avis sur l’estimation du produit ou l’estimation des User Stories (besoins utilisateurs). Enfin, lors du Sprint Review, on obtient le feedback des utilisateurs. Les trois piliers de Scrum sont donc la transparence, l’inspection et l’adaptation. À ces éléments s’ajoutent des aspects centrés sur les valeurs humaines comme le courage, l’ouverture d’esprit ou encore l’engagement par exemple.
Il ne faut pas oublier que la performance est liée aux individus. En ce sens, stimuler une dynamique collective au sein des équipes est capital et créer des interactions est nécessaire. Les équipes pourront ainsi évoluer durablement et créer des environnements de travail stimulants et performants. On peut alors véritablement parler de cadre agile.