Un taux de chômage qui devrait être au plus bas depuis 2008 d’ici fin d’année, la création de plus de 500 000 emplois, des records de création d’entreprises entre 2020 et 2021 avec près d’un million d’entreprises créées en un an, etc. Dans ce paysage plus que positif, les PME et ETI apparaissent comme les moteurs de cette nouvelle croissance. Ainsi, selon les dernières prévisions, la croissance dépasserait les 6 % cette année et approcherait les 4 % en 2022. Face à cette nouvelle donne, particulièrement encourageante, il est important que le dirigeant appréhende au mieux son rôle et se donne les clés du succès, mais comment investir aujourd’hui la réussite ? Suivez le guide !
Durant cette période d’incertitude, les dirigeants ont réfléchi et travaillé d’arrache-pied pour la réussite de leur entreprise, de leurs filiales, sites, etc. Ils ont remis en question certains points, plus ou moins importants : qu’il s’agisse de son fonctionnement, de la gestion du personnel, de la trésorerie ou bien d’autres. Pourtant, les dirigeants oublient souvent de penser à eux et de se remettre en question. Il est pourtant très important de réaliser une introspection sur son rôle, ses réussites, ses échecs, ses bonnes ou ses mauvaises décisions.
Pour travailler sur soi, il faut réfléchir et se reconcentrer sur les temps forts de cette année et en choisir entre 3 et 7 bien identifiés. Ils peuvent être positifs comme négatifs, et culturellement parlant il y a de fortes chances pour que le second l’emporte sur le premier. Mais c’est une erreur à ne pas commettre. En effet le chef d’entreprise, comme pour ses collaborateurs, doit savoir mettre autant d’énergie dans la valorisation de ses réussites que dans l’analyse de ses échecs.
Le dirigeant doit prendre le temps nécessaire pour se créer un état d’esprit positif qui lui permettra de garder un moral et une attitude de gagnant. Prendre le temps de cette valorisation intérieure, permettra de la garder en mémoire et de la réactiver rapidement le jour où il y en aura besoin. C’est une étape primordiale à ne pas négliger.
Les dirigeants devraient imaginer les épisodes négatifs comme des pièces de puzzle. Ce qu’ils perçoivent comme un échec est en réalité la non-atteinte de l’objectif qu’ils se sont fixés. De ce fait, certes la conclusion est négative mais cela ne veut pas dire que tout est à jeter. Analyser le bon et le mauvais dans le négatif. Même au sein d’un projet ou d’un exercice à priori mauvais, il y a du bon et il faut savoir tirer profit de cette situation.
L’environnement dans lequel les dirigeants évoluent est un facteur clé de leur réussite. C’est pourquoi, au sein d’un même environnement, plusieurs éléments sont à analyser pour savoir si l’environnement est propice au développement de l’entreprise à savoir : le contexte et « les autres ».
Quelle que soit l’action ou l’objectif du dirigeant, qu’il soit immédiat, à moyen ou à long terme, il faut analyser son contexte. Celui-ci comprend le marché, les lois, la géographie, les courants de pensées... et tous les autres éléments importants pour déployer cette action. Cette analyse est avant tout une démarche de connaissance (quoi, où, combien) et de compréhension (pourquoi, comment, quand...).
Une fois cette démarche engagée, la seule option possible pour le chef d’entreprise sera de s’y adapter ! Changer de contexte serait une perte de temps importante. Il y perdrait bien plus d’énergie qu’en s’adaptant.
Car en effet, chaque interlocuteur avec lequel le dirigeant va être amené à travailler aura des opinions propres et parfois divergentes des siennes. Cela ne veut pas forcément dire qu’ils ne pourront pas travailler ensemble. Il faut apprendre à voir plus loin : comment a-t’il construit son opinion ? Quels faits/sujets l’ont amené à cette réflexion ? Au-delà de ses croyances personnelles, une opinion se construit également grâce aux compétences et aux comportements de chacun. Aussi, il est important souligner qu’il est également possible d’avoir des opinions identiques mais des compétences et des comportements différents.
Ce qui fait la durée, l’engagement, la force de l’autre, comme de soi d’ailleurs, dans le projet se sont essentiellement les compétences et les comportements.
Les compétences sont les acquis de chacun via une formation, ou via une expérience. Ces compétences nous les analysons très souvent lors de la lecture d’un CV par exemple. N’oublions pas que les compétences permettent à chacun d’être autour de la table du projet. Chacun apporte ses compétences qui peuvent être identiques à celles d’autres mais qui sont bien souvent complémentaires. Dans l’analyse du personnel et des managers, il s’agira d’abord de prendre en compte qui a les justes compétences et pour quel moment précis du projet.
Le comportement d’une personne c’est d’abord un mode de réflexion. Les dirigeants doivent connaitre au mieux les comportements des personnes stratégiques de leur entreprise pour mener à bien leur projet. Sont-ils plutôt du genre à anticiper les actions ou plus dans une logique du pas à pas ? Sont-ils plutôt collectifs, ou plus dans une relation personnelle avec chacun ? Chacun des comportements est nécessaire pour mener un projet. Il ne s’agit pas d’en éliminer ou d’en écarter certains mais bien de comprendre le fonctionnement de tous pour optimiser leur apport au projet de l’entreprise. En effet, l’ambition du chef d’entreprise ne se réalisera que si chacun peut y contribuer par sa différence. Aucun comportement ne prévaut sur un autre. Certains seront appropriés à une situation précise, à un moment précis et inapproprié à un autre moment.
Il s’agit de l’une des étapes les plus importantes, si ce n’est la plus importante ! Une fois que le dirigeant a réfléchi sur lui-même, sur le contexte, sur les personnes qui l’entourent, il est temps de passer à l’action. Mais passer à l’action ne se fait pas en courant tête baissée. Il s’agit de suivre certaines étapes bien précises :
Il est souvent dit qu’un objectif doit être SMART ;
Spécifique : il doit être précis, clair et compréhensible de tous les collaborateurs
Mesurable : Un objectif doit pouvoir être régulièrement contrôlé par des éléments concrets pour être sûr que le déroulement se passe correctement mais également pour être capable de réajuster en cas de besoin. L’outil de mesure doit toujours être dans les mains des acteurs.
Atteignable : Un objectif doit être à la fois approprié aux ressources et ambitieux pour motiver.
Réaliste : perdre 20 kg en 1 semaine n’a jamais été un objectif réaliste. Il en est de même pour les objectifs du dirigeant. Ceux-ci doivent être réalisables et prendre en compte leur temps de réalisation (court, moyen ou long terme). Se fixer des objectifs surréalistes mènera forcément à une situation d’échec.
Temporel : Il est important que celui-ci soit limité dans le temps afin de le rendre précis, et surtout de ne pas le repousser dans le temps.
Définir le parcours est aussi un acte qui, s’il est simple n’est pas automatique pour tout le monde. En fait, nous nous donnons une ambition, plus ou moins consciente mais à la première ou à la deuxième difficulté nous sommes déconcentrés ; nous perdons de vue notre cible. En prenant le temps de définir le parcours, cela ne nous garantit pas de le suivre, mais cela nous met en alerte lorsque le quotidien nous déconcentre ; nous obligeant à changer ce parcours pour parcourir un chemin plus long. Le changement de parcours n’est pas interdit, s’il conserve l’objectif que nous nous sommes fixés.
L’énergie regroupe 3 notions : la motivation, la stimulation et la mobilisation. Il s’agit de trois dimensions de l’énergie que chacun est à même d’apporter à l’ensemble. L’une est très personnelle : la motivation. Sa dimension temporelle permet de s’inscrire dans une certaine durée. La seconde est très immédiate par sa réactivité aux événements. La troisième dimension est l’énergie collective.
En ayant fait cette réflexion en trois actes : l’objectif, le chemin qui mène à celui-ci, et l’énergie pour y arriver, le dirigeant valide qu’il est à même de mener à bien ses propres ambitions.
S’il a pris le temps pour penser et construire son projet, il s’interrogera finalement sur les seules questions importantes pour un dirigeant :
Ai-je envie de le faire ?
Quelles sont mes capacités pour le faire ?
Quels chemins à entreprendre pour réussir ?
C’est en tenant compte de tous ces enjeux et en donnant leur place à chacun, que les dirigeants auront réellement toutes les cartes en main pour investir la réussite avec succès !