Opendatasoft, leader européen des plateformes de démocratisation de la donnée, dévoile les résultats de son étude réalisée en partenariat avec l’Usine Digitale intitulée, « L’exploitation et la valorisation des données au sein des organisations en France » *. L’étude révèle que la pédagogie n’est plus à faire sur le rôle stratégique de la donnée pour les organisations avec près de 90 % des décideurs qui accordent de l’importance à l’exploitation des données. Pourtant, dans la pratique, seulement 50 % des répondants déclarent que leur organisation est déjà engagée dans une démarche de valorisation des données. Ils estiment également avoir besoin d’une culture data plus forte et manquer de ressources pour déployer les bons outils et former les collaborateurs aux projets data, ce qui pèse sur leur capacité à passer à l’échelle et à tirer pleinement partie de tout le potentiel de cette ressource.
Produite et stockée en masse, la donnée joue un rôle central dans les organisations. Pour 88% des décideurs, l’exploitation de la donnée est importante (et pour 51% d’entre eux, elle est considérée comme très importante), notamment dans leurs prises de décision au quotidien (74%). Pour ce faire, les organisations s’appuient en moyenne sur 3 types de données, notamment les données clients, publiques, commerciales et financières.
Et la crise sanitaire n’a fait qu’accentuer le phénomène. Pour 49 % des personnes interrogées, les bouleversements liés à la pandémie du Covid 19 ont impacté la stratégie de leur organisation et accéléré le déploiement des projets data.
Dans les faits néanmoins la tâche semble plus complexe. Seulement 50 % des répondants déclarent que leur organisation est engagée dans une démarche de valorisation des données (notamment les grandes entreprises). Un quart des répondants prévoit de le faire à l’avenir. Parmi ceux ayant déjà mis en place ce type d’action, les niveaux d’ancienneté diffèrent. Près de la moitié déclare en avoir déployé depuis moins de 4 ans contre la moitié depuis 4 ans ou plus.
Par ailleurs, seulement 41 % des personnes engagées dans un projet de valorisation de données déclarent que les projets sont déjà lancés. Tandis que pour 54 %, leur organisation se situe à un stade antérieur, soit encore au stade de la conception (32 %), ou de l’étude de faisabilité (12 %), voire à l’état des lieux et au diagnostic (10 %).
Les décideurs regrettent également la lenteur dans le déploiement des projets data dans leur organisation. 53% des décideurs déclarent que leur organisation (> 5000 collaborateurs) met 6 mois ou plus pour déployer des projets dédiés à l’exploitation des données (68% pour les ETI). Le constat est identique pour les PME avec un délai réduit à 6 mois pour la grande majorité (40%). On observe la même problématique sur les projets de valorisation des données, la moitié seulement des répondants déclare que leur entreprise a mis en place des actions en interne ou en externe (notamment les grandes entreprises) et 25% prévoient de le faire à l’avenir.
« Pour nous, la crise sanitaire a été un véritable accélérateur dans la prise de conscience des organisations de l’importance d’utiliser leurs données en interne comme en externe. Mais elle a également été un révélateur des fractures existantes entre les organisations au regard de leur maturité en la matière. L’étude révèle ainsi que 50 % des organisations ne sont pas engagées dans un projet de valorisation de la donnée et 27 % des répondants ne prévoient pas ou ne voient pas l’intérêt de se lancer. Pourtant, les bénéfices stratégiques identifiés par les décideurs à la valorisation de la data nous montrent l’importance de massifier, c’est-à-dire de simplifier l’accès et l’usage de la donnée pour tous. », déclare Jean-Marc Lazard, CEO d’Opendatasoft.
84% des décideurs jugent positifs (voire très positifs pour 25%) l’impact des stratégies de valorisation sur leurs organisations et ont un niveau d’attente très élevé sur certains aspects. Ils sont d’ailleurs, pour ceux prenant des décisions systématiquement ou souvent à partir de l’exploitation des données, plus nombreux à estimer importants ces différents aspects de la valorisation.