Les organisations dotées d’une culture éthique forte obtiennent des scores élevés dans tous les domaines, de la satisfaction client à la fidélisation des salariés, voire à la croissance de l’entreprise. Si de plus en plus d’entreprises mettent l’accent sur la diversité, l’équité et l’inclusion, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir : les personnes de couleurs et celles s’identifiant comme des femmes sont toujours victimes d’inégalités de traitement dans les entreprises.
La culture est un sujet dont les organisations parlent souvent. Elles veulent en favoriser une ou améliorer la leur. Elles veulent en tout cas une culture forte, sur laquelle elles peuvent s’appuyer. Mais la culture est-elle quelque chose qui peut être mesuré ? Est-elle réellement à l’origine d’indicateurs clés de l’activité d’une entreprise ?
La réponse est oui. Le « LRN Benchmark of Ethical Culture 2021 » en apporte la preuve avec une enquête exhaustive menée auprès de milliers de salariés d’entreprises du monde entier. Fruit d’un effort de recherche pluriannuel et collaboratif, le rapport s’appuie sur trois décennies de travaux et de recherches qui prouvent que la culture éthique protège la réputation des entreprises et améliore leurs résultats. Il révèle qu’à l’ère du capitalisme des actionnaires et de la gouvernance environnementale, sociale et d’entreprise (ESG), la culture est la clé de l’expression authentique ou inauthentique de l’engagement d’une entreprise envers ses objectifs, ses valeurs, ses collaborateurs, la société et la planète.
Voici quelques-unes des principales conclusions de cette étude :
Les entreprises dotées des cultures éthiques les plus fortes affichent des performances supérieures de 40 % par rapport aux autres. Cette tendance est visible dans toutes les mesures de la performance commerciale que ce soit de la satisfaction des clients à la fidélité des employés en passant par l’innovation, l’adaptabilité et la croissance.
Il est nécessaire de façonner une culture éthique à l’échelle mondiale, mais certains secteurs d’activité sont significativement plus performants que d’autres. Quelle que soit la taille de l’entreprise, les données de l’enquête montrent un besoin omniprésent et constant d’améliorer la culture éthique. Les secteurs des technologies de l’information, du divertissement, de l’hôtellerie ainsi que le marketing et les médias ont obtenu les scores moyens les plus élevés en matière de culture éthique. D’un autre côté, les secteurs de la chimie, de l’éducation, des organisations à but non lucratif et de l’automobile et des transports ont obtenu les scores les plus bas.
La culture d’entreprise n’est pas perçue de manière identique selon les niveaux de postes. Les hauts dirigeants sont ceux qui perçoivent le mieux la culture de leur organisation. Néanmoins, cette perception diminue selon le niveau hiérarchique : les cadres intermédiaires font état d’une perception moyenne alors que les contributeurs individuels et les personnes en première ligne ont la perception la plus faible de la culture.
Les entreprises qui prônent la confiance et entretiennent un sentiment d’équité obtiennent des notes élevées en matière de confiance et de justice organisationnelle. Elles enregistrent des niveaux plus faibles de mauvais comportement et les collaborateurs sont plus nombreux à s’exprimer lorsqu’ils en sont témoins.
Les personnes de couleurs et celles qui s’identifient comme des femmes constatent un traitement inégal sur leur lieu de travail. Bien que les entreprises aient pris des engagements en matière de diversité, d’équité et d’inclusion, il existe un écart important au niveau de la perception de l’égalité au sein d’une organisation. Les Africains, les Afro-Caribéens ou les Afro-Américains font état d’une expérience moins positive au niveau des dimensions culturelles. Tout comme les personnes s’identifiant comme femmes par rapport à celles s’identifiant comme hommes.
La loyauté des salariés est nettement plus élevée dans les environnements caractérisés par une grande confiance. Les salariés sont plus fidèles aux entreprises éthiques et motivés par un engagement clair en faveur de la diversité, de l’équité et de l’inclusion.
Les travailleurs en première ligne sont victimes d’un paradoxe pandémique. Bien qu’ils aient été publiquement présentés comme des héros pour avoir fait tourner l’économie au début de la pandémie, ils ont donné à leur organisation les notes les plus basses dans les différentes dimensions de la culture. Ils perçoivent un décalage entre les valeurs prônées par leur entreprise et l’expérience réelle des salariés sur le terrain.
"La manière dont les entreprises définissent et réalisent leurs performances a évolué", a déclaré Ty Francis MBE, Chief Advisory Officer de LRN. "Nous sommes fiers de présenter un nouveau modèle pour atteindre la performance éthique et un nouveau point de référence pour une culture d’entreprise éthique qui s’appuie sur les valeurs et les besoins de toutes les parties prenantes."
L’auteur principal du rapport, Emily Miner, conseillère principale en matière d’éthique et de conformité chez LRN, a déclaré. "Les résultats prouvent que donner la priorité à la culture éthique n’est pas seulement la bonne chose à faire, mais c’est également ce qu’il y a de plus intelligent à mettre en place. Pourtant, même les entreprises les plus performantes que l’on pourrait qualifier de catalyseurs culturels ont du travail à fournir pour s’assurer que ces valeurs résonnent à tous les niveaux de l’organisation. "
Le Benchmark LRN de la culture éthique est basé sur des données recueillies auprès de près de 8000 employés de 17 industries différentes dans le monde entier, allant des collaborateurs de première ligne aux directeurs. Il offre une vision unique de la culture éthique et de son impact sur le comportement éthique et les performances de l’entreprise.
LRN, pionnier dans le domaine de l’éthique et de la conformité, aide chaque année plus de 30 millions d’apprenants dans plus de 1 000 entreprises dans le monde.