Sous l’impulsion de Lyonbiopôle Auvergne-Rhône-Alpes, avec le soutien de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et des métropoles de Lyon et de Grenoble l’écosystème des maladies infectieuses de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, en association avec l’Institut Pasteur, l’Inserm-ANRS-MIE et l’Université de Paris Cité a déposé sa candidature pour la création d’un biocluster français pour l’innovation en maladies infectieuses (BCF2I)
Face à une crise qui a mis en évidence la vulnérabilité de notre système de santé et la situation de dépendance sanitaire de la France, le déploiement de structures de ce type, stratégiques pour le renforcement de notre souveraineté nationale, s’affirme comme une vraie opportunité pour favoriser le déploiement de services et produits innovants pour maîtriser l’impact de nouveaux agents pathogènes émergents.
Le contexte mondial lié au changement climatique, à la dégradation des écosystèmes et à la mondialisation a entraîné une augmentation significative du risque global de pandémie. Cette candidature de biocluster est la seule à concentrer son projet sur l’innovation en lien avec les maladies infectieuses et à fédérer tous les acteurs nationaux impliqués dans ce combat. Une approche One Health (c’est-à-dire une collaboration étroite entre la médecine vétérinaire, humaine et environnementale) y sera développée et aura pour objectifs de :
Renforcer la coordination des infrastructures existantes, d’accélérer les initiatives en cours et d’en initier de nouvelles pour faire face aux pathogènes émergents et à la résistance aux agents antimicrobiens ;
Développer un écosystème intégré et multisectoriel de lutte contre les maladies infectieuses qui favorisera l’obtention de des résultats concrets et mesurables en termes de développement économique et de création d’emplois ;
Préparer la France à répondre rapidement et efficacement à une éventuelle future pandémie.
“Nous avons réussi à associer l’ancrage régional des industries de santé à de nombreux acteurs nationaux de premier plan. En atteignant cette dimension prometteuse, ce projet apporte une réponse unique en fédérant académiques, industriels et institutionnels autour du Docteur Bruno Lina, professeur de microbiologie qui présidera le biocluster ” ajoute Philippe Sans, Président de Lyonbiopôle Auvergne-Rhône-Alpes.
L’une des forces motrices de ce projet est le regroupement d’acteurs majeurs intervenants sur les maladies infectieuses : centres hospitaliers majeurs (HCL, AP-HP Saint Etienne…), institutions académiques (Université Claude Bernard Lyon 1, Université Paris Cité, INSERM-ANRS-MIE, Institut Pasteur..), acteurs industriels spécialisés (Biomérieux, Sanofi, Boehringer Ingelheim) et le tissu de PME implantées en région qui interviennent dans les domaines des maladies infectieuses en santé humaine et animale.
« Les maladies infectieuses émergentes et la résistance aux antibiotiques sont des défis de santé publique qui, dans leurs dimensions « One-Health », nécessitent des réponses rapides destinées à gérer le court terme, comme le plus long terme. Atteindre ces objectifs suppose d’associer les atouts d’une recherche d’amont forte, inventive et multisectorielle à une capacité de réponse industrielle conjuguant l’ambition de l’innovation et de la rupture. Ces deux leviers doivent impérativement être travaillés en étroite collaboration. C’est à cette fin que nous avons construit une proposition qui englobe l’ensemble des acteurs clés du domaine des maladies infectieuses émergentes et capitalise sur les forces existantes ainsi que sur l’écosystème du BioDistrict de Gerland » complète Bruno LINA, Président du Biocluster.
Ce biocluster sera organisé autour de huit plateformes technologiques innovantes couvrant les quatre étapes de la chaîne de valeur des maladies infectieuses :
Anticipation et surveillance
Prévention
Diagnostic
Développement de thérapies
Ces plateformes deviendront des marqueurs majeurs d’attractivité qui encourageront des investissements industriels supplémentaires dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. En outre, le biocluster sera l’interlocuteur privilégié par le gouvernement français en cas de nouvelle pandémie, afin de coordonner une réponse intégrée à l’urgence.
Intégré dans le projet de biocluster, le souhait de construire un “Lieu Totem” au cœur du biodistrict de Gerland fait partie intégrante du projet. Cet espace devra héberger et incuber des start-ups dans l’objectif de faciliter les échanges et la mise en réseau au sein de l’écosystème de santé français, européen et international. Dans l’objectif de soutenir le développement de ces projets, la création d’un fonds de capital-risque spécifique est également envisagée.
La délibération de l’État français devrait avoir lieu en septembre 2022. Si le projet de biocluster est retenu, une période de contractualisation débutera avec l’objectif de lancer le développement du biocluster en début d’année 2023.