Aujourd’hui plus que jamais, les entreprises sont confrontées à des problèmes d’attractivité et de rétention pour cette nouvelle génération dont les prétentions salariales sont à la hausse.
Dans son enquête Jeunes Diplômés 2022, WTW dresse un portrait des niveaux de rémunération des jeunes diplômés ayant moins de deux ans d’expérience et disposant d’un Bac +2 à Bac +5 issus d’Ecoles d’Ingénieurs, de Commerce, d’Université ou de formations spécifiques.
Le salaire annuel brut médian d’un jeune diplômé en France en 2022 est de 39 000 euros pour un profil Bac +4 / Bac +5, ce qui représente un écart de 1% par rapport à 2020. Cet écart peut s’élever jusqu’à 6% pour certains établissements de formation.
Un jeune diplômé d’une école prestigieuse, dite de 1er rang, pourra même prétendre à un salaire de 43 000 euros pour sa première année.
Force est de constater que les entreprises françaises demeurent particulièrement attachées à la renommée et au classement des écoles de formation de leurs jeunes collaborateurs lors des attributions de salaires.
Concernant les stagiaires et les alternants, qui constituent également le vivier de talents de demain, l’enquête montre des rémunérations plus élevées que le minimum légal.
Une des variables influant sur les salaires reste la zone géographique. En effet, l’écart médian du salaire annuel de base est de +5% entre Paris et la Province pour un profil Bac +4 et Bac +5 contre 7% en 2020. Cependant, la crise de Covid-19 qui a vu croître l’utilisation du télétravail a permis à une partie de la population basée en régions de bénéficier des salaires pratiqués en Ile-de-France. Ce phénomène illustre la flexibilité dont doit faire preuve les entreprises afin d’attirer autrement les jeunes diplômés.
Si la rémunération reste un levier important pour attirer et retenir les jeunes diplômés, ce n’est pas leur seule aspiration, ils se questionnent sur le sens et le bien-être au travail et sont également sensibles aux valeurs représentées par l’entreprise.
« Après la crise du Covid-19, les entreprises doivent redoubler d’efforts afin d’attirer, recruter et retenir les jeunes talents. Ce contexte de guerre des talents a déstabilisé et bousculé les entreprises qui doivent s’adapter. La rémunération demeure un fort levier d’attractivité et de rétention pour ces nouvelles générations, qui ont revu leurs prétentions salariales à la hausse, mais ce n’est pas le seul levier pour elles. Au-delà de la rémunération, les entreprises doivent être plus flexibles et offrir une meilleure expérience collaborateur pour permettre aux jeunes talents et aux leaders de demain de s’épanouir et de se développer », explique Radia Rafil, Rewards Data Intelligence Lead Consultant au sein de WTW.