Les membres de la génération Z sont les premiers véritables natifs du numérique et les entreprises doivent savoir les comprendre pour pouvoir les attirer et les embaucher
Les membres de la génération Z ont grandi dans les affres de la récession économique et ont donc tendance à être réalistes, voire quelque peu pessimistes, quant à leurs perspectives. Ils ont vu de leurs propres yeux que la vie peut changer rapidement, et sont donc plus enclins à planifier l’avenir. Ils considèrent leurs études comme un moyen de se préparer à une carrière et recherchent des stages pour étoffer leur CV et leur expérience. Il s’agit d’une question pratique et non de prestige.
Universum a interrogé environ 50 000 personnes de la génération Z dans 46 pays. Près de la moitié d’entre elles ont déclaré qu’elles envisageraient d’entrer dans la vie active directement après le lycée, et 60 % ont déclaré qu’elles accueilleraient favorablement la proposition d’employeurs offrant une formation dans leur domaine au lieu d’un diplôme universitaire. Il est donc utile d’entrer en contact avec la génération Z dès le début.
À cet égard, la génération Z peut être facilement confondue avec les millenials, mais il existe des distinctions importantes entre les deux. Les deux considèrent que la flexibilité au travail est importante pour eux, mais pour la génération Z, ce n’est pas du fait qu’elle soit gâtée ou qu’elle ai des droits. Il s’agit plutôt du "pourquoi" de leur travail et du rôle qu’il joue dans leur vie. La pandémie de COVID a encore amplifié ces préférences. McKinsey a constaté que deux professionnels sur trois affirment que le COVID les a amenés à réfléchir sur le but de leur vie. Pour une génération qui avait déjà donné la priorité au bien-être et à l’importance de la santé physique et mentale, et qui avait déjà montré son désir d’épanouissement au travail, c’est encore plus vrai.
La génération Z a vécu toute sa vie avec une réponse à chaque question qui n’est qu’à quelques touches sur un écran. Pour les employeurs potentiels, cela signifie que la communication de l’entreprise doit faire de même : offrir des réponses rapides aux questions qu’ils se posent lorsqu’ils envisagent de travailler avec eux. Aussi, une présence sur les médias sociaux est importante, mais la génération Z ne veut pas que les entreprises soient leurs amis, et ils ne veulent pas être recrutés sur ces sites. Il est important de les utiliser plutôt pour développer et communiquer la marque employeur et utiliser un contenu attrayant mettant en scène des "ambassadeurs". Il faut raconter de belles histoires, être transparent et authentique et mettre en valeur l’expérience des employés.
L’entreprise doit leur montrer comment ils peuvent le faire. Contrairement aux Millennials, qui ont changé d’emploi pendant une grande partie de la dernière décennie à la recherche d’un bon salaire et d’expériences de développement, une majorité de la génération Z exprime son intérêt à rester dans la même entreprise pendant dix ans ou plus. Au-delà d’un salaire compétitif, ils accordent la priorité à un plan de carrière clair et à un patron intègre qui peut les aider à atteindre leurs objectifs. Les données montrent que la génération Z a adopté l’apprentissage continu dès son plus jeune âge.
Attirer l’attention des futurs employés dans la génération Z n’est pas sorcier, mais cela demande du travail. L’entreprise doit comprendre à qui elle s’adresse, déterminer ce qu’elle veut dire, puis élaborer une stratégie pour trouver et communiquer ce message.