En ce sens et à l’approche de la Journée mondiale de l’environnement le 5 juin prochain, Daniela Simões tient à rappeler qu’une mobilité électrique respectueuse de l’environnement est un facteur important à prendre en compte, et évoque des solutions à mettre en place pour rendre le monde de demain plus vert :
Pour atteindre des objectifs qui permettent d’atténuer rapidement les effets du réchauffement climatique, le recours aux énergies renouvelables s’avère indispensable, et la mobilité électrique représente un pan important de cette transition écologique. En plus de s’inscrire dans un mode de vie durable, de réduire la dépendance aux énergies plus limitées et d’aboutir à la création d’emplois verts, elle peut contribuer à une meilleure qualité de vie. Les véhicules électriques permettent d’améliorer la qualité de l’air et de réduire la pollution sonore, surtout dans les zones à forte densité de population où le trafic intense représente un risque sanitaire. Cependant, même si leur utilisation est économique sur le long terme, dans un contexte où l’électricité en France est devenue la plus chère d’Europe (source), l’impact financier que cela représente pour les citoyens est devenu important. Les initiatives démocratisant et facilitant l’achat et l’utilisation des véhicules électriques sont donc les bienvenues.
Afin de tirer parti de tous les bénéfices environnementaux, énergétiques, économiques et sociaux de la mobilité électrique, les acteurs de l’écosystème doivent collaborer pour répondre aux besoins du marché. Ces derniers sont axés sur 4 piliers principaux : clarté, accessibilité, confort et confiance. Un réseau homogène favorisant la communication et l’interopérabilité garantira le bon fonctionnement du recours à la mobilité électrique. Cela passe par établir des relations et des partenariats sur le long terme entre décideurs politiques, opérateurs de bornes de recharge (CPO) et fournisseurs de services d’e-mobilité (EMSP). C’est lorsqu’une réelle symbiose pourra se mettre en place que le bénéfice mutuel sera maximisé, dans l’intérêt des organisations, des entreprises et des utilisateurs.
En avril 2023, les véhicules électriques et hybrides rechargeables ont représenté plus de 18 % des parts du marché automobile selon le dernier baromètre d’Avere-France. Cette tendance traduit une volonté d’investir dans une alternative plus durable et écologique de la part des Français mais induit également des besoins croissants en matière d’infrastructures et de solutions de recharge. Pour que l’offre suive la demande, il est nécessaire que les logiciels et applications développés soient simples, intuitifs, et surtout évolutifs. En effet, même si la France a développé son réseau jusqu’à dépasser le cap des 100 000 bornes de recharge ce 5 mai, leur disponibilité moyenne n’est que de 85 %. Cela signifie que 15 % sont en maintenance ou hors-service. L’utilisation de solutions technologiques et collaboratives se révèle donc précieuse pour informer les conducteurs en temps réel de l’état des bornes.
Les ventes de véhicules électriques n’étant pas amenées à faiblir, la collaboration des gouvernements et des municipalités en matière de mobilité s’avère fondamentale. Ce sont les organismes habilités à fournir les infrastructures nécessaires, adaptées et fonctionnelles sur le long terme. Elles peuvent prendre des décisions et des engagements pour étoffer le réseau de recharge en local et remédier aux nombreux espaces de bornes hors-service pour proposer une offre qui suit la demande de manière réaliste et accessible. Les acteurs du secteur public peuvent également consacrer une partie de leurs investissements aux méthodes de recharge privée et à domicile qui se développent actuellement. De manière plus large, on constate une volonté du gouvernement de faciliter l’acquisition de véhicules électriques au travers d’incitations tels que le bonus écologique ou plus récemment la proposition d’une offre de location de voiture électrique pour 100 euros par mois.