Avec une base de données de près de 6 000 clients et plus de 2,7 millions d’utilisateurs dans le monde, iCIMS, le fournisseur de logiciels de recrutement, dispose de chiffres sur les tendances en matière d’employabilité, tant pour les recruteurs que pour les candidats.
iCIMS dévoile ses chiffres sur les tendances du marché de l’emploi. Les recrutements sont restés élevés en avril, avec des ouvertures de poste et des recrutements au même niveau qu’au début de l’année dernière. De plus, le recrutement dans le secteur des ressources humaines semble présager un retour des candidatures.
Malgré la situation économique incertaine, en avril, les offres d’emploi et les recrutements se sont stabilisés par rapport à janvier 2022. Les candidatures sont en hausse de 31 % sur la même période. Bien qu’elles soient nettement plus nombreuses qu’il y a un an, les candidatures n’ont varié que d’environ 10 % au cours du dernier trimestre.
Même si globalement les recrutements sont restés assez forts le mois dernier, on ne peut pas en dire autant pour les fonctions RH, dont les recrutements ont chuté depuis avril 2022. Ces fonctions sont touchées de façon importante par une vague de licenciements ces six derniers mois et des recrutements en baisse de 57 % depuis janvier dernier.
La situation des recrutements de recruteurs n’est pas très réjouissante et indique que les employeurs pourraient être en difficulté si les besoins en recrutement reprennent à la hausse. Qui pourra faire ces recrutements ?
Après avoir atteint un pic au début du printemps dernier, les ouvertures et les recrutements pour les fonctions RH ont drastiquement diminué. Depuis janvier 2022, les recrutements ont chuté de 43 % et les ouvertures de 57 %.
Avec les séries de licenciements souvent médiatisées, notamment dans la tech, il faut noter que les équipes qui ont le plus souffert ne sont pas les développeurs mais les fonctions supports dont les ressources humaines.
Entre janvier 2021 et avril 2022, les recrutements ont triplé, avec environ 20 % de candidats en plus qu’aujourd’hui. Nombre de ces recrutements portaient sur des postes RH pour remplacer les recruteurs licenciés précédemment et pallier la baisse (+/-70 %) des recrutements en RH au cours des premiers mois de la pandémie. Cela illustre bien le fait que cette profession est quasi un reflet des tendances économiques. Lorsque les employeurs ont besoin d’embaucher, les recruteurs sont l’un des postes les plus prisés. Mais lorsque le marché stagne ou pire chute, ils sont parmi les premiers à être remerciés.
Une alerte à prendre en compte : lorsque les embauches ont commencé à se multiplier début 2021, les employeurs ont eu du mal à recruter car ils avaient réduit leur service RH et n’avaient plus les compétences en interne pour recruter. Les employeurs pourraient-ils se retrouver dans une situation similaire si les conditions économiques étaient favorables pour que les entreprises commencent à embaucher ?
“Bien que compréhensible, la stratégie de limiter les ressources dans les départements recrutement pourrait s’avérer un véritable frein à la croissance des entreprises dans un futur proche”, explique Amandine Reitz, DRH EMEA chez iCIMS. “Les temps sont difficiles mais des recruteurs de qualité se retrouvent sur le marché. C’est donc le moment d’en profiter, il y a des opportunités à saisir”.
Source : la base de données exclusive d’iCIMS analyse l’activité des employeurs et des chercheurs d’emploi de plus de 6 000 clients et des centaines de millions de données sur les offres d’emploi, les candidatures et les recrutements. Les clients d’iCIMS représentent les secteurs clés de l’économie mondiale, avec une large représentation géographique, sectorielle et professionnelle américaine.