Une équation complexe à résoudre, car elle exige un travail d’optimisation à la fois sur les frais fixes (surfaces, matériel, machines), les charges variables et les frais de personnel générés par les stocks. Il existe cependant des leviers permettant de réaliser des économies sur ces postes de dépense. Nos cinq règles d’or pour que la gestion de vos stocks soit également facteur de performance
Aujourd’hui, les consommateurs attendent de plus en plus de pouvoir accéder à des produits sur-mesure ou, a minima, personnalisables. Cependant, la volonté de personnaliser l’offre à l’ensemble de la demande entraîne des gammes de produits de plus en plus fractionnées et élargies. Selon le marché, les tailles, couleurs, matières, et bien d’autres attributs encore sont démultipliés. On parle de SKU prolifération. Or chaque déclinaison ne se vend pas dans des proportions identiques, alors même que la plupart du temps, les fournisseurs réclament un minimum de commande. Afin d’éviter la prolifération de références qui démultiplie les coûts de gestion, il est nécessaire de rationaliser le nombre de SKU. Il est à ce titre crucial de savoir évaluer la pertinence des investissements sur certains produits en analysant leur rapport bénéfice/coût. En renonçant à une faible part de marché et en rationnalisant les gammes, vous réalisez rapidement des économies sur la gestion de vos stocks et vous renouez avec la rentabilité.
Catégoriser les références selon la Méthode ABC ou l’analyse du cycle de vie du produit permet une gestion des achats plus fine et évite le surstockage. S’appuyant sur la Loi de Pareto, la Méthode ABC consiste en une classification des références en trois catégories selon leur importance stratégique, en fonction de valeurs telles que le chiffre d’affaires, le volume de ventes, la marge….
Ainsi :
Dans la catégorie A : 20% des références produisent 80% de la valeur ;
Dans la catégorie B : 30% des références génèrent 15% de la valeur ;
Dans la catégorie C : 50% des références totalisent 5% de la valeur.
Pour réaliser des économies en gestion de stock, il s’agit de :
Concentrer les investissements sur la catégorie A afin d’augmenter le chiffre d’affaires sur un stock plus restreint ; diminuer le volume du stock sur les catégories B et C, qui génèrent d’importants coûts d’immobilisation pour seulement 20% de la valeur. De même, la forme et la durée du cycle de vie d’un produit (dont les différentes phases constituent ici les catégories à prendre en compte), impactent de manière plus ou moins forte la gestion des stocks. La clé pour faire des économies ? Disposer d’une vision des besoins et des comportements émanant de la demande (saisonnalité, taux de rotation, tendances …), afin de bien acheter et au bon moment. Notons également qu’il est essentiel de stopper la production ou les approvisionnements, dès que les équipes stratégiques identifient qu’un produit est en fin de vie. Ainsi, les ruptures et le surstockage sont mieux maîtrisés. Pour résumer : afin de faire des économies sur la gestion des stocks il est d’une part important de connaître quelles références génèrent le plus de valeur, et de l’autre identifier le meilleur moment pour leur approvisionnement ou leur production.
Dans la même logique, il est obligatoirede savoir estimer la demande de manière la plus précise possible. L’exercice, qui doit tenir compte du métier, de la taille de l’entreprise, de ses besoins, et aussi de la nature des familles de produits, est en effet directement corrélé à la fiabilité des prévisions de ventes. Et lorsqu’elle n’est pas calculée avec pertinence, elle constitue la première cause d’un stock non maîtrisé et toutes ses dérives en termes de ruptures, d’excédents ou d’obsolescence. Aussi, fiabiliser le processus de prévision avec des moyennes d’erreur calculées au plus juste permet de dimensionner le stock de sécurité. L’enjeu du procédé réside dans le bon équilibre entre la réduction de la part de stock liée aux erreurs de prévisions, et de celle qui est destinée à couvrir l’incertitude sur cette prévision.
En résumé faire des économies sur les stocks en fiabilisant la prévision des ventes c’est s’assurer que la marge de sécurité est suffisante pour éviter les ruptures, mais pas trop importante afin de ne pas se convertir en stock dormant.
Pilier stratégique de la supply chain, le pilotage des approvisionnements constitue la voie royale vers une meilleure gestion des stocks. Et l’enjeu est d’autant plus fort aujourd’hui, au regard des difficultés actuelles de sourcing, de la pénurie de matières premières ou encore de l’augmentation des coûts des containers.A ce titre, il convient d’encadrer le processus d’achat, une fois le niveau de stock calculé pour chaque référence produit, à travers un trio de bonnes pratiques :
Définir des règles d’approvisionnement (méthode calendaire, juste à temps ou à flux tirés) et s’y tenir. Optimiser les coûts de transport à travers le franco (port et emballage) en veillant cependant à ne pas en faire une finalité. Aussi, fixer un stock maximum et ne pas y déroger constitue la meilleure prévention contre le surstockage et ses surcoûts associés. Evaluer le taux de fiabilité des fournisseurs et le pourcentage de défaut produit, afin de connaître la performance des fournisseurs et d’éviter les dépannages d’urgence qui coûtent cher.
Si le stock est géré par les services de la supply chain de manière à ce que le bon produit soit au bon endroit, au bon moment et dans une juste quantité, il constitue une immobilisation d’actif, et ça, c’est l’affaire de la direction financière ! Dans le cadre du business planning, il s’agit d’ajouter la vision financière au S&OP pour savoir projeter des valorisations de stock et de chiffre d’affaires pertinentes. Et la clé du succès pour maximiser le potentiel d’économies réalisées par une bonne gestion des stocks demeure la collaboration des services supply chain et direction financière. Ce n’est ni plus ni moins qu’une question de performance … à fortement considérer !
Réaliser des économies sur les stocks constitue un processus complexe qui inclut différents procédés d’optimisation. Aussi, s’appuyer sur un outil S&OP qui adresse les problématiques liées à la gestion des stocks constitue l’une des meilleures pratiques pour y parvenir. A ce titre, la solution 100% Cloud Colibri vous permet de fiabiliser la prévision des ventes et d’anticiper au plus juste les approvisionnements pour avoir un stock toujours bien dimensionné, qui répond à la demande, et sans surcoût. Par ailleurs, Colibri présente des fonctions intelligentes de planification financière de la supply chain. Les stocks sont pilotés et valorisés, ce qui permet au « collectif collaboratif des différentes directions » de s’orienter sur les meilleures décisions stratégiques !