Elles agissent par envie et conscience de l’urgence et/ou par obligation (légale ou compétitive), et ont pris la mesure de l’enjeu stratégique du pilotage de leurs impacts sociaux et environnementaux en fonction de leur taille et de leurs moyens. Ce sujet de gouvernance est ainsi devenu un véritable enjeu, aussi bien pour les clients, que pour les collaborateurs (marque employeur) et les investisseurs.
Cependant, lorsqu’il s’agit de communiquer sur leurs initiatives et leurs engagements, elles sont souvent confrontées à la difficulté de bien communiquer en évitant les écueils classiques des discours globalisants et disproportionnés qui mettent à mal leur réputation et peuvent le cas échéant se retourner contre elles et nourrir la défiance de leurs publics.
Comment, alors, se prémunir de ce sentiment de défiance qui peut coûter cher à une organisation ? Comment communiquer sincèrement ? Comment éviter l’effet boomerang non désiré ?
Pour l’expert en communication responsable Nicolas Perdrix, Directeur général de l’agence Sidièse, acteur de la branche Environment du groupe EPSA, quelques bons réflexes sont à adopter pour réussir l’exercice.
En voici 5 :
Les entreprises doivent aligner leurs communications RSE à leur positionnement marché. Rien de pire pour une marque ou une organisation que de communiquer autour de ses engagements, si par ailleurs, son activité impacte négativement l’environnement. La cohérence est la première des recommandations.
De plus, il est nécessaire de sortir des idées trop globalisantes, emphatiques, qui viennent dénaturer les vrais messages et édulcorer les enjeux. Pour cela, il faut accepter de relativiser son propos, circonscrire son discours à ce qui est fait et mettre ses initiatives en perspectives.
Comme pour tout exercice de communication, penser aux audiences adressées : expliciter les enjeux (globaux ou sectoriels), être pédagogique et donner des preuves.
Penser à éco-concevoir ses outils de communication : la cohérence entre le fond et la forme est essentielle pour être crédible et témoigner de sa culture RSE.
Inscrire, enfin, sa communication dans le long terme en donnant régulièrement des nouvelles des avancées de la démarche. Reconnaître là où l’on a échoué et expliquer les retards et valoriser les étapes de progression.