Entre recherche de croissance et volonté de subsister, l’ensemble des acteurs de l’écosystème de l’innovation, qui ont fait entendre leur voix à travers cette étude, semble préoccupé et en attente de visibilité.
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Au cours des dernières années, l’innovation a fait l’objet de multiples actions prenant des formes différentes (mesures fiscales, référencements, financements spécifiques, processus d’achat, création d’écosystèmes…).
Aujourd’hui, de nouveaux acteurs émergent comme les agences d’innovation. Ainsi, 36% des répondants travaillent aujourd’hui en lien direct avec les secteurs de la défense et de la sécurité (contre 27% en 2023). Il en existe trois aujourd’hui : l’Agence de l’innovation de défense (AID) créée en 2018, l’Agence de l’innovation pour les transports (AIT) créée en 2021 et l’Agence de l’innovation de santé (AIS) créée en 2022.
Concernant les achats de l’État, bien que l’ambition d’en simplifier l’accès, par le recours à la plateforme dédiée « Place », soit appréciée par les trois quarts des répondants, ils sont néanmoins 55% (contre 50% en 2023) à estimer que l’accès à la commande publique de l’État est difficile.
Enfin, parmi les dispositifs de financement existants, 57% (contre 52% en 2023) des entreprises ayant répondu au questionnaire de 2024 sont bénéficiaires du Crédit d’Impôt Recherche. Pour autant, il reste 27% (contre 17% en 2023) d’entre elles, faute de temps et/ou de ressources humaines, qui n’en bénéficient pas alors qu’elles pourraient y être éligibles.
S’agissant du Crédit d’Impôt Innovation, 65% (contre 63% en 2023) des répondants déclarent le connaître. 24% en bénéficient en complément du CIR (contre 16% en 2023) et 4% en remplacement du CIR (contre 3% en 2023).
Enfin, pour ce qui est du statut de Jeune Entreprise Innovante, ils sont aujourd’hui 82% à connaître ce dispositif (contre 76% en 2023). Parmi eux, 33% en sont bénéficiaires (contre 30% en 2023). 90% de ces bénéficiaires estiment d’ailleurs que le dispositif a eu un impact significatif sur leur activité (95% en 2023, 72% en 2022 et 81% en 2021).
Pour Jean Delalandre, Délégué Générale du Comité Richelieu : « Écosystèmes à l’image de la French Tech, créée en 2013, évolution et amélioration des règles de la commande publique d’innovation, création d’agences d’innovation dans des domaines structurants comme la défense, les transports et la santé, dispositifs fiscaux, plan de relance sont autant de briques d’un édifice qui mérite une attention sérieuse animée d’une vision à long terme. »
Pour Charles-Edouard de Cazalet, Directeur EPSA Innovation : « Une stratégie d’innovation est une démarche qui s’exécute sur un temps long. Il est important d’apporter de la stabilité et de préserver les cycles de croissance et de développement des entreprises afin de les aider à pérenniser leurs projets et maintenir leur compétitivité. »
Pour Jean-Luc Brossard, co-Président de la commission Numérique et Innovation du Medef : « Chaque dirigeant et chaque salarié le sait : l’avenir d’une entreprise se joue souvent sur ses investissements et ses innovations. Face à une concurrence internationale de plus en plus féroce, notre pays ne peut se satisfaire de la stagnation des dépenses de recherche et développement en deçà de la moyenne de l’OCDE (2.2% contre 2.7% du PIB). Il est donc indispensable de préserver et d’améliorer tous les dispositifs en faveur de l’innovation. »