Ce constat se fait dans un contexte où les dirigeants de l’industrie manufacturière en Europe sont confrontés à des droits de douane importants qui pourraient avoir un impact sur leurs coûts et leur capacité à exporter des marchandises.
Outre les droits de douane, la région EMEA a été le théâtre d’un certain nombre de conflits et a dû faire face aux marchés étrangers qui ont adopté des approches agressives en matière de fabrication soutenue par la technologie et d’exportation. Cela peut expliquer pourquoi 31 % des entreprises cette année et 51 % d’ici 2029 prévoient d’étendre l’écosystème de la chaîne d’approvisionnement en augmentant le nombre de partenaires dans ce domaine.
Toujours selon le rapport ‘À la Recherche de l’Excellence’ de Zebra Technologies, 82 % des dirigeants affirment avoir du mal à suivre le rythme de l’innovation technologique alors qu’ils doivent créer des services plus flexibles, améliorer la compétitivité et réduire les coûts d’exploitation ainsi que les dépenses liées aux installations.
« Avec l’annonce récente de dizaines de milliers de licenciements et de fermetures d’usines, les dirigeants de l’industrie manufacturière réagissent aujourd’hui aux conditions socio-économiques difficiles en prenant des décisions difficiles concernant leurs chaînes d’approvisionnement et leurs équipes », a déclaré Stephan Pottel, Responsable industrie Europe, Zebra Technologies. « Près de la moitié (48 %) souhaite que l’automatisation des usines permettre la flexibilité suffisante pour répondre aux fluctuations de la demande dans le contexte du ralentissement actuel de la production, et 39 % veulent réduire les dépenses d’exploitation et d’approvisionnement des installations. À moyen et long terme, il faudra passer à des opérations durables et flexibles avec une plus grande automatisation et des outils technologiques pour redéfinir le travail des équipes. »
Stephan Pottel souligne que les dirigeants de l’industrie reconnaissent la technologie comme l’un des principaux leviers pour accroître l’automatisation. Les plateformes IoT, l’IA pour améliorer le contrôle qualité et la maintenance prédictive, l’analyse des données, et les grands modèles de langage (LLM) de l’IA générative (GenAI) sont à l’agenda des dirigeants, ainsi que des équipes informatiques et opérationnelles.
Le rapport révèle par exemple qu’au cours des cinq prochaines années, les décideurs prévoient de favoriser l’automatisation des processus en mettant en œuvre le deep learning (63 %) et l’apprentissage automatique (64 %), tandis que le LLM (64 %) et les workflows prescriptifs (59 %) seront utilisés pour soutenir l’automatisation des décisions.
« Cependant, 89 % pensent que les projets de numérisation sont lents, coûteux et nécessitent beaucoup de personnel, et 35 % affirment qu’il est difficile de mesurer et de justifier le retour sur investissement », a déclaré Stephan Pottel. « Cela devrait être considéré comme un problème urgent à résoudre avec de meilleures stratégies, le soutien de la direction, la technologie et les partenaires. L’automatisation intelligente est la clé de la pérennité des opérations et de la production, mais aussi dans la préparation de la main-d’œuvre à l’avenir. »
Les fabricants innovants des secteurs de l’automobile, des aliments frais et cuits, des métaux et des composants exploitent déjà des technologies telles que la vision industrielle, les scanners 3D et la robotique pour améliorer la détection des défauts, automatiser les processus d’inspection et garantir les flux de production pour les clients.