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Dossiers

Ce week end se déroulait le troisième rallye du championnat de France asphalte

Publication: Mai 2016

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L’arrière-pays niçois, avec ses noms réputés tel le Col de Bleine, le Col du Braus, les Clues d’Aiglun et surtout le Col du Turini, passages mythiques du rallye de Monte-Carlo, accueillait une nouvelle fois le championnat et ses équipages...
 

Parmi les équipages engagés, David Salanon s’élançait en numéro 1. Associé à Laurent Magat dans l’habitacle de la Fiesta wrc, le vainqueur du précédent rallye (le rallye Lyon Charbonnières) était concentré sur un objectif :

"Je vais surtout essayer de faire ma course, de faire le travail et dans un premier temps de finir ce somptueux rallye. Il est très très compliqué, il y a des possibilités de crever, donc, je vais surtout m’appliquer pour être au bout et bien entendu, le mieux placé possible. Roger Feghali est pour moi le favori légitime, il est tenant du titre ici et il connait bien le rallye. Comme il est transparent au championnat, je ne ferai pas attention à lui, mais si je peux être devant, je ne me priverai pas !"Pour Eric Brunson, l’état d’esprit était tout autre : "Je dispute ce rallye pour la première fois. Les routes ont un profil bien différent de ce que je connais, mais j’ai bien travaillé avec Cédric Mondon, mon copilote durant les reconnaissances. Je pense mes notes bonnes, nous verrons au niveau du set-up de l’auto si nos choix sont bons. Je vais surtout apprendre les routes et essayer de prendre du plaisir sur ces noms qui marquent l’histoire du rallye, on fera les comptes à la fin du week end et il peut y avoir des surprises, tant le rallye sera dur, pour les organismes et les mécaniques."

Le temps était beau et chaud samedi lorsque les équipages quittèrent le parc fermé et le port d’Antibes pour rejoindre le premier secteur chronométré.

Et dès la première spéciale, Eric Brunson montrait qu’il fallait compter sur lui durant le week end, en s’adjugeant le meilleur temps. Dès le second chrono, les deux pilotes Pirelli furent dépassés par le Libanais Roger Feghali, vainqueur l’an passé, mais David Salanon ne pointait qu’à deux secondes. Eric Brunson perdait beaucoup de temps, plus de trente secondes, en ayant des problèmes techniques. Dans le troisième secteur chronométré, David Salanon signait le meilleur temps et s’emparait de la tête du rallye. A la mi-journée, il était donc en tête, alors qu’Eric Brunson ne pointait que quatrième à trente et une secondes du pilote stéphanois..

"Les chronos sont bons, on a de bons réglages. Je perds un peu les freins, mais ça va. Il faut rester très concentré !" déclarait le leader.

"La première spéciale top, aucun soucis, mais dès l’es 2, au bout de quatre kilomètres, j’ai eu des coupures moteur, j’ai été obligé de basculer l’auto en mode "routier", j’ai fait un kilomètre comme ça et finalement, j’ai réussi à relancer l’auto... J’ai ensuite perdu les freins à 10 kilomètres de l’arrivée. Et dans l’es3, j’ai fait deux marches arrière... " nous expliquait Eric Brunson, dépité.

La seconde boucle s’est déroulée en milieu d’après-midi, le temps était splendide avec des températures estivales.

Eric Brunson est reparti regonflé à bloc, signant dans la spéciale de Gréolières un temps équivalent à Roger Feghali, David Salanon étant à seulement 1 seconde 8, tout en conservant le leadership du rallye. Dans le second passage du mythique Col du Bleine, David Salanon n’a concédé que 6 secondes à Roger Feghali, conservant toujours la tête du rallye. Ce fut plus compliqué pour Eric Brunson, qui a perdu 18 secondes sur Roger Feghali et quasiment 12 secondes sur David Salanon. Il fut de nouveau victime de problème de freins. Il pointait à la cinquième place du classement. Dernière spéciale du jour, David Salanon a signé un nouveau second temps, dans les échappements de Roger Feghali. Le pilote Ford était leader du rallye samedi soir. Eric Brunson connaissait de nouveau des soucis techniques, il perdit dix secondes dans cette dernière épreuve et pointait à la quatrième place au classement général.

"Une très bonne première journée, très difficile pour les mécaniques et les corps humains, tellement il fait chaud dans les autos. Le rallye est très physique et pour moi, c’est le plus compliqué du championnat de France, avec ces routes très sinueuses. Les temps sont bons, on n’a pas fait de changement de réglages de châssis. J’ai eu des problèmes de frein, j’ai purgé d’ailleurs le système entre deux chronos. Il faut vraiment rester très concentré, la moindre pierre est synonyme de crevaison. J’ai 23 secondes d’avance sur Sylvain Michel et 24 sur Feghali. Demain, il faudra faire une course intelligente, ne pas tenter le diable face à Roger qui est transparent au championnat, mais on a forcément dans un coin de la tête l’idée de s’imposer", déclarait David Salanon à la fin de la journée.

"Je n’ai pas un rallye confort, j’aimerais être beaucoup plus zen. J’ai rencontré des soucis de coupure moteur, mais surtout des soucis de frein. Les plaquettes que nous utilisons ne sont pas adaptées au terrain. Puis, entre le quatrième et le cinquième chrono, j’ai le levier de frein à main qui casse. Du coup, je suis obligé d’enrouler les épingles, il y en a une où je ne peux pas le faire, je suis obligé de faire une marche arrière. Je ne regarde pas ce que font les autres, je me concentre sur mes problèmes. Je suis parti très motivé, mais j’ai failli m’arrêter après la seconde épreuve chronométrée, tellement je suis déçu. Je retiendrai quand même que malgré la découverte, je ne suis pas loin en termes de pilotage, mes notes sont bonnes, pour une découverte, c’est bien. J’espère que demain sera un rallye zen, sans soucis !" nous disait Eric Brunson samedi soir.

Dimanche matin, le beau temps était toujours au programme ! Le soleil a brillé toute la journée. Eric Brunson, qui espérait avoir un dimanche consacré uniquement à l’attaque, n’a malheureusement pas été épargné. Un cardan cassé au départ de la journée le pénalisait d’entrée de jeu. Pis, une crevaison dans le premier secteur chronométré matinal lui faisait perdre cinq minutes et tout espoir de bon résultat. La course s’achevait malheureusement lors d’une sortie de route, l’équipage étant indemne.

David Salanon, quant à lui, a démarré la journée sur un rythme suffisamment élevé pour pouvoir conserver la tête du rallye. Lors de la première boucle de trois spéciales, il ne rendait que huit secondes à Roger Feghali revenu à la seconde place, s’offrant le meilleur temps dans la spéciale numéro 9, Lantosque- Coaraze.

"Résister à Roger dont la pointe de vitesse n’est plus à démontrer ici est déjà une belle performance ! Je vais essayer de faire une pierre deux coups, points au championnat et victoire. Ce sera dur, mais je vais continuer de rouler comme ce matin."

Et David Salanon a appliqué à merveille sa stratégie. En laissant le meilleur temps pour trois secondes à son adversaire direct, puis en signant exactement les mêmes temps dans les deux dernières spéciales du rallye, David Salanon et Laurent Magat se sont imposés sur le rallye avec 12 secondes 7 d’avance.

"J’ai effectué un superbe rallye ! C’est un rallye mythique, avec de grands noms au palmarès. J’ai gagné un rallye d’homme, un rallye très dur, pour moi le plus dur du championnat, avec des épreuves spéciales très éprouvantes. Il a fallu rouler fort, et je suis particulièrement fier d’avoir signé des temps équivalents à ceux de Roger Feghali qui était pour moi la référence ici. Je vais remercier mon équipe, mes partenaires et aussi mon ouvreur, Michel Boetti. L’année passée, nous n’avions pas pu nous exprimer, cette année, c’est réparé. Je ne sais pas encore si je vais être présent au prochain rallye, je n’ai pas le budget pour faire l’intégralité du championnat et le règlement me désavantage. Je vais prendre le temps de savourer cette victoire avec mes amis et mon équipe, puis je me poserai les bonnes questions pour savoir si je serai à Limoges dans un mois. "

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